Émile Caudmont, l'un des 66 élèves-maîtres ou instituteurs morts au Champ d'honneur pendant la deuxième guerre mondiale 1939 1945, nous est présenté par un de ses arrière-petits neveux

Ce message nous est parvenu en février 2024, concernant la naissance puis le mariage et enfin le décès au Champ d'honneur, à Baron dans l'Oise, le 12 juin 1940, à l'âge de 27 ans, d'Émile Jean Baptiste Pierre CAUDMONT

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Bonjour

J'ai découvert au fil de mes recherches sur internet l'existence de votre association.

J'ai quelques photos d'un ancien élève de l'IUFM de Douai, décédé pendant le conflit 39-45.

Mr Caudmont Emile, né à Haussy. Il était l'époux d'une tante à ma maman (en fait mari d'une sœur à ma grand-mère maternelle). Lors de son décès à Baron, en opération militaire, il était père d'un petit garçon de 2 ans, né de son mariage avec Mme Laplace Raymonde le 4 septembre 1937 à Valenciennes. J'ai découvert qu'il était mentionné sur le monument commémoratif de l'IUFM, après la fermeture de ce bâtiment, qu'est devenu le monument ?

Si ça peut intéresser votre association, je peux vous transmettre par mail des photos que j'ai numérisées

2 photos en militaire (dont une que j'ai transmise hier sur le site Mémorial gen Web), et nous avons également rectifié une erreur sur sa fiche quant au lieu de son mariage.

Quelques photos en civil et celle de son mariage.

Cordialement à vous

Gérard MESEURE


Un deuxième message en ce 15 avril 2024 apporte des précisions et des documents photographiques

"Bonjour

Je reviens vers vous avec quelques renseignements sur Caudmont Emile, quelques photos (archives personnelles) et documents.

Né à Haussy le 05/09/1912, il était fils d'un instituteur Caudmont Emile et de Semal Eugénie. Je pense d'ailleurs qu'il a du côtoyer le père de Pierre Mauroy, qui était directeur de l'école d'Haussy.

Marié à Valenciennes avec Mme Laplace Raymonde le 04/09/1937 (elle était une sœur à ma grand-mère).

Il était père d'un enfant Caudmont Daniel né le 09/07/1938 à Haussy et décédé le 15/05/2002, qui a donc été pupille de la nation en raison du statut de "mort pour la France" de son papa.

Il est décédé sur champ de bataille le 12/06/1940 à Baron, il est inhumé à Haussy.

Ce que je peux vous dire comme anecdote sur sa vie, je n'ai malheureusement  que peu de choses. Ma maman, marraine de son fils, m'a raconté à plusieurs reprises, que lors de sa mobilisation, la veille de son départ pour la guerre, il a erré avec ses copains dans le village et la famille ne l'a revu que très tard dans la nuit, tellement il était désespéré de devoir quitter sa famille.

Je vous mets en pièce jointe quelques photos et documents. En soldat, photo de son mariage, photo avec sa future épouse dans le jardin familial de Laplace Raymonde. Et une photo de sa maison natale détruite pendant la première guerre mondiale. Devant la porte sa maman, et à côté d'elle le petit garçon c'est Emile Caudmont enfant.

Je vous ai mis son acte de naissance (archives départemental du Nord); son acte de mariage (archives départementale du Nord) ; sa fiche sur le site de Mémorial Gen Web (que j'ai alimentée de renseignements il y a quelques mois) ; et sa fiche du site Mémoire des hommes.

Cordialement"

Gérard MESEURE





Émile Caudmont




la maison natale

Emile CA UDMONT et Raymonde LAPLACE dans le jardin du 36 Rue Comtesse en 1935 ou 36



Le mariage en 1937


Pour découvrir l'acte de naissance, l'acte de mariage, l'acte de décès d'Émile Caudmont, cliquer sur le lien


Daniel Jacquart, promo 56 60 n'est plus. C'est Maurice Despretz qui nous en a fait part. Ses obsèques ont eu lieu le 28 mars 2024

 

La classe de Maths élém en 1959, Daniel Jacquart au dernier rang, le quatrième à partir de la gauche


LE FAVRIL

Madame Françoise JACQUART-GUELLUY son épouse,

Myriam DIAZ-JACQUART,
Gilles et Sandra JACQUART-CAPY,
Damien JACQUART et Catherine EINHORN,
Stéphane WAQUIER et Nathalie DALMAZ,
ses enfants,
ses petits-enfants,
Bernard JACQUART et Danièle LEVY, son frère
et toute la famille,

ses voisins et amis,

le docteur MALBRUNOT,
Aurélie et l’ensemble du personnel soignant dévoué,


ont la tristesse de vous faire part du décès

Monsieur Daniel JACQUART

Retraité de l’Education Nationale


survenu à Valenciennes, le vendredi 22 mars 2024 dans sa 86e année.

La célébration des funérailles aura lieu le jeudi 28 mars 2024
à 10 h 30 en l'église de Le Favril, suivie de l'inhumation
dans le caveau de famille au cimetière dudit lieu.

Réunion à l'église à 10 h 15.
L'offrande tiendra lieu de condoléances.


Dans l’attente des funérailles, Monsieur JACQUART repose au Funérarium Blairon, Salon Vauban 18 Avenue Villars - 59550 Landrecies. La famille y recevra les visites lundi 25, mardi 26 et mercredi 27 mars 2024 de 15 à 18 heures.

Pompes Funèbres BLAIRON

16, avenue Villars - 59550 LANDRECIES

 ✆ 03.27.84.73.92 LE CATEAU – SOLESMES

Avis de décès paru dans La Voix du Nord le 24/03/2024 

Il y a eu un avant et un après 1968, Michel Thérey (promo FP 67 69) a vécu ce passage historique qui a bouleversé le fonctionnement des écoles normales d'instituteurs. Il raconte avec précision ce tournant de l'histoire.

 


LES VIEUX MURS… AU TOURNANT DE L’HISTOIRE

Michel Therey en stage à l'école primaire de Dechy en novembre 1968


Quelle ne fut pas ma surprise, un matin de Septembre 67, en voyant mon nom en tête de liste affiché à la grille de l’ENG. Je venais d’être reçu major de la promo 67/69 en Formation Professionnelle. Je ne m’étais pas inscrit là pour embrasser une carrière, encore moins pour chercher à y briller, mais pour me rapprocher de ma belle cloîtrée derrière le haut mur de 4m hérissé de tessons de bouteilles et rehaussé d’un grillage qui nous séparait de l’ENF.

L’école normale, je la connaissais déjà par ouï-dire ; ma mère ayant été normalienne au début des années 30 suivie de ma sœur 20 ans plus tard. Ni l’une ni l’autre n’avait gardé un souvenir épanoui de leurs adolescences en ces lieux.

Moi, j’avais terminé mes études au lycée Faidherbe de Lille, un campus tout récent de bâtiments disséminés sur de vastes pelouses où les couples post-bac s’enlaçaient, quand ils ne se vautraient pas dans les couloirs à la limite de la fornication.

Je venais de passer un an dans une unité d’handicapés moteurs comme instituteur remplaçant avec de jeunes collègues dynamiques, décontractés et sympas dans une ambiance aérée, détendue, constructive et pleine d’espoir.

J’avais fait un stage avec les CEMEA et étais devenu moniteur de colonies de vacances

Je n’avais encore que 19 ans mais j’avais déjà un peu vécu.


Mon arrivée à l’école normale, sans être un choc, ne manqua pas de me surprendre. L'ambiance y était feutrée, chaude, rassurante ; une sorte de cocon familial éloigné du monde, quelque peu infantilisant, vieillot et compassé. La cravate et la chemise blanche  y régnaient doctement dans une ambiance affairée et studieuse tandis qu’à l’extérieur s’égosillaient les Beatles, s ‘épanouissaient les mini-jupes, soufflait un vent de liberté. Le choc des cultures avec ce que j’avais connu jusque-là était flagrant.

Les lieux même avaient un côté passéiste. Ils avaient connu l’influence religieuse au XIXème siècle – en témoignait la chapelle transformée en salle des fêtes – abrité les hussards noirs de la république, souffert les affres de la grande guerre à travers les noms de 325 pauvres gars qui s’étaient trouvés là au mauvais moment et qui étaient inscrits à jamais au pied d’un Hercule grandiloquent terrassant je ne sais quel lion, sans doute échappé d’un cirque douaisien. Les murs suintaient encore de cette grandeur passée, de cette honorabilité dont les professeurs, au fond d’eux - mêmes, n’étaient sans doute pas peu fiers et qui rejaillissait sur eux. Nous étions là dans une « institution », vénérable, républicaine, immuable aux antipodes des aspirations de la jeunesse qui se voulait anti gaullienne, qui ne rêvait que de décontraction, de fantaisie et de loisirs. Dans cet univers compassé, seul Jean Bacquet, le prof de musique, avec l’ orchestre de jazz qu’il avait créé, apportait un rayon de soleil et un souffle de modernité

L’architecture aussi se voulait d’une certaine splendeur. Outre la chapelle déjà citée et sa magnifique charpente, les deux pavillons symétriques de part et d’autre de l’ancienne entrée officielle abritaient en haut d’un perron de trois marches les logements respectifs de Monsieur le Directeur (M. Virel) et de Monsieur l’Intendant (M. Prunier). Dans le vestibule donnant accès au bureau directorial perpétuellement inaccessible à cause de son feu tricolore éternellement au rouge, s’élançait un large escalier de chêne à double révolution menant à la bibliothèque. C’était, avec le pavillon des sciences, une autre caverne d’Ali baba où officiait un homme aussi affable qu’effacé, en blouse grise, qui devait passer ses journées à attendre d’hypothétiques chercheurs en pédagogie.

Malgré ces quelques efforts,  l’architecture de briques rouges vieillies par le temps n’arrivait pas à forcer le respect ; elle était avant tout massive, imposante par ses dimensions, répétitive dans ses alignements de fenêtres. Elle s’apparentait aux châteaux de l’industrie du XIXème, aux couvents d’une ville de province nichés au fond d’une ruelle. La galerie vitrée qui encadrait sur trois côtés la cour d’honneur finissait de conférer à l’ensemble un aspect provincial  et désuet. A l’extérieur, quelques arbres vénérables au milieu de lambeaux de pelouse plus terreux qu’herbeux rappelaient qu’il avait dû y avoir là un parc dorénavant grignoté par des installations sportives. Plus loin, un potager rappelait les cours d’agriculture enseignés à nos aînés.

C’est dans ce contexte paradoxal et hors du temps que j’effectuais mes premiers mois de normalien. J’hallucinais quelque peu.  La prise de contact avec les écoles de Douai ne fut pas pour éclaircir mon horizon ni pour m’aider à me projeter dans l’avenir. Elles étaient encore plus sombres, plus vétustes et plus conventionnelles que l’école normale. Et je ne parlerai pas ici de la pédagogie qui y était pratiquée : la plus rétrograde que j’aie jamais rencontré. J’étais à cent lieues de l’idée que je me faisais alors de l’enseignement : un monde lumineux où l’on ne venait pas par obligation et pour apprendre mais pour découvrir, expérimenter, comprendre ; un monde de relations franches et directes entre adultes et enfants où le plaisir et le jeu seraient les maîtres mots. Par chance, j’avais choisi de m’orienter au plus tôt vers l’enfance inadaptée et je n’avais plus, ici, qu’ à prendre mon mal en patience, qu’à attendre des jours meilleurs et me réfugier dans les activités du foyer socio-éducatif (photo, théâtre, sonorisation de la salle des fêtes).


J’étais surtout à cent lieues de m’imaginer (et combien d’autres avec moi en cette fin 67) que d’ici quelques mois nous allions vivre le plus grand bouleversement social de notre histoire contemporaine. A l’école normale, rien ne laissait entrevoir le moindre changement. Le mouvement nous a pris au vol un samedi matin alors que le pays venait de se paralyser dans la grève générale illimitée.  La veille encore, la fête musicale avait battu son plein dans la sérénité sans que personne jamais n’évoque les émeutes qui embrasaient Paris depuis plusieurs semaines déjà. Une fois encore, le décalage entre la vie du monde extérieur et  le ronron bien huilé de l’institution normalienne était époustouflant. Pourtant, dès la semaine suivante, les deux EN furent occupées et ce ne fut alors que réunions, colloques , AG remettant en cause en permanence  tout le système éducatif ; la société toute entière. Chacun - professeur comme élève - y allait de sa proposition, de sa revendication dans un tumulte incontrôlable. On avait l’impression d’une chaudière qui venait d’exploser, libérant des dizaines d’années de rancœurs, de soumissions, de frustrations, d’humiliations. Et - ô miracle - la porte de fer dans le haut mur qui séparait les deux EN s’ouvrit. En toute liberté - et pour la première fois de l’histoire - les normaliens investirent l’ENF et les filles l’ENG pour échanger en commun de problèmes communs et envisager ensemble de bâtir un avenir nouveau. C’était sans arrières pensées, à la fois simple et lumineux comme le ciel  de Mai ; terrifiant et incertain aussi. Du jour au lendemain, les petites filles et les petits garçons bien dociles étaient devenus des adultes exigeants, face à leurs responsabilités. 


Michel Therey au Foyer de l'ENG en décembre 67 lors d'une rencontre avec les normaliennes. (À gauche sur la photo Sylviane Morival)


Au bout de deux semaines, quand la grève prit fin, les EN ne rouvrirent pas pour autant sauf par lambeaux et l’année scolaire glissa doucement dans les vacances. 

Le bac, suspendu, voire quelques jours supprimé, maintes fois reporté, prit la forme d’un simple oral. « Ma femme », comme il était coutume de dire à l’ENG, en fit les frais n’ayant été préparée toute l’année qu’à des épreuves écrites. Elle ne l’obtint qu’en septembre.

L’année 68/69 tout avait changé. Plus personne ne savait comment se situer. Les profs nous demandaient l’autorisation de nous faire cours qui se muaient immanquablement en débats politico-syndicalistes. On parlait « plan Rouchette », maths modernes, réforme de l’orthographe, mixité … Mr Haremza n’en finissait pas de rencontrer le ministre et nous rapportait les dernières infos de Paris. En plein cours on allait d’une classe à l’autre colporter les dernières nouvelles ; il m’est arrivé d’aller m’entretenir longuement, pendant ses heures d’étude, avec un camarade de seconde du club théâtre ou des comptes de la coop. L’institution, telle un œuf en train d’éclore, craquait, se fissurait de partout. Le directeur, plus que jamais, se terrait dans son bureau. Les vieux murs avaient perdu de leur prégnance, de leur substance : ils étaient devenus transparents. Les chemises blanches et les cravates s’étaient évanouies dans les oubliettes de l’histoire, remplacées par les polos et les cols roulés. Juchés sur le piédestal de l’Hercule, on fumait sa clope en refaisant le monde, en échangeant sur nos expériences sexuelles sans avoir conscience que les classes de seconde constituaient  alors la dernière promotion de normaliens à part entière, que deux ans plus tard ce serait la fin de la longue tradition normalienne. Le monde ancien avait basculé ; je ne le mesurais pas encore mais j’en étais le dernier témoin.


J’ai quitté les vieux murs en Juin 69 pour rejoindre l’enfance inadaptée. Celle qui, entre temps et avec autorisation du recteur, était devenue mon épouse les quittera l’année suivante.  En SES, je me suis refusé à enseigner pour me muer en animateur ou en éducateur ; je suis devenu formateur permanent aux CEMEA puis éducateur pour de bon avec des cas sociaux particulièrement lourds avant de prendre la direction de cet internat. Je ne voulais pas faire carrière, encore moins y briller : me voilà aujourd’hui officier des Palmes. Paradoxe, retournement de l’histoire…ai-je vraiment choisi ?

Je ne retrouve jamais les vieux murs sans émotion, sans une certaine nostalgie. Je me dis que tout cela est ridicule mais je suis fier d’y avoir eu 20 ans, d’avoir eu 20 ans en 68 en ces lieux et d’y avoir – à ma minuscule échelle – contribué à mettre à bas l’école de ma jeunesse dont , esprit frondeur, j’ai tant souffert.

Aujourd’hui, 55 ans après,  j’ai peine à imaginer que ces murs abritent, sous un même toit, des gamins et des gamines qui vivent là, dans un tout autre contexte, un tout autre destin. Et je ne regrette rien de l’évolution des choses.


Michel THEREY    FP 67/69

                                                                                                        Février 2024


Michel Thérey, ancien directeur de camps d’adolescents dans la commune de Meyrueis en Lozère, ancien directeur d’internat de jeunes en grandes difficultés sociales dans le Nord et aujourd’hui trésorier de l'AMOPA, délégué de l’éducation nationale à Meyrueis, s'est vu remettre l’insigne d’officier des Palmes Académiques en avril 2019 à la salle des fêtes de la préfecture de Mende. (au centre sur notre photo)



PARCOURS DE MICHEL THEREY D'APRÈS COPAINS D'AVANT



Dernier Conseil d'administration de l'amicale des anciens de l'école normale avant l'assemblée générale du 7 avril

 Le 21 février dernier, c'était la réunion ultime avant l'assemblée générale annuelle et le banquet du 7 avril.

De gauche à droite autour des tables : Bernard Coget, Michel Wencel, Jacques Hornez, Bernard Godfroy, Michel Bonfils, Didier Delécolle, Jacques Devienne et Christian Lelièvre


Étaient Présents : Michel BONFILS, Jacques DEVIENNE, Didier DELÉCOLLE, Alain CARRÉ, Michel WENCEL, Jean-Marie DEVAUX, Christian LELIÈVRE, Bernard COGET

Excusés :  S. MARCINKOWSKI, André PRUVOST,  Paul MAJOWSKI, André LÉGER

Invités : Jacques HORNEZ, Bernard GODFROY


Un point a été fait sur le bulletin 121, tiré à 250 exemplaires. Il a été très bien accueilli par les membres du Conseil d'administration et les adhérents dont certains nous l'ont fait savoir par courriel ou par la poste avec leur bulletin d'adhésion pour 2024.

L'essentiel de la réunion a été consacré aux préparatifs de la journée du 7 avril :

Rappel du déroulement de la journée :

       9 h  :               CA

     10 h :                AG 

11h15 :                  dépôt de gerbe

11h30 : 12h45 :     apéritif des retrouvailles

12h45 :                  repas pris en commun avec l'amicale des normaliennes



Le menu : (Traiteur : Bruno CABRE)

  • Tarif demandé : 45 € (avec apéritif à table)

  • Choix retenu après sondage auprès des membres du CA des amicales garçons et filles :

  • Entrée :  foie gras                                       

  • Plat     :  souris d’agneau



Il est grand temps de réserver sa place au banquet et de renouveler son adhésion à l'amicale.
Ci- dessous un bulletin d'adhésion et un bulletin d'inscription au repas à photocopier ou à recopier à la main pour envoi à l'adresse indiquée. Attention dernier délai pour la réservation au banquet : 24 mars 2024



Christian Lelièvre, ancien normalien, promo 53 57, champion d'orthographe animera le jeu de la dictée

 

Le 23 mars au Quesnoy, la dictée revient avec les JO pour thème, soyez sur le podium

Dans le cadre de la semaine de la langue française et de la francophonie, la municipalité quercitaine, en collaboration avec le personnel de la bibliothèque organise, le 23 mars, à la mairie, son Jeu de la Dictée. C’est le moment de s’inscrire.
Par René Harbonnier (Correspondant local de presse)

Samedi 23 mars, adultes uniquement, sont conviés à se réunir au salon d’honneur de l’hôtel de ville pour se soumettre à l’épreuve de la dictée, qui sera animée par son créateur Christian Lelièvre, éminent spécialiste de la discipline, aidé en cela par sa fidèle équipe de bénévoles. La séance débutera par un questionnaire portant sur la culture orthographique et grammaticale. Celui-ci sera ensuite auto-corrigé sur un écran géant tout comme la dictée qui s’ensuivra et dont le thème, exceptionnellement dévoilé par son auteur et intitulé, on s’en serait douté, Les Jeux Olympiques. On se souvient que l’an passé le thème était le temps. « Un exercice au cours duquel vous aurez le plaisir d’y participer, la fierté légitime de représenter votre pays, la volonté d’aller au bout de vous-même, de vous surpasser » explique l’auteur qui le dit aussi : « Je parlerai bien sûr du baron Pierre de Coubertin et des premiers Jeux de l’ère moderne, tenus à Athènes en 1896 », une coutume qui se renouvelle tous les quatre ans depuis.

Une soixantaine de candidats attendus

Comptant habituellement sur une bonne soixantaine de candidats, les organisateurs attendent les participants de pied ferme et forment d’ores et déjà le vœu que vous serez tout aussi nombreux pour cette nouvelle édition.

N'hésitez donc pas à retenir votre place, c'est obligatoire de toute façon via le bulletin d'inscription que vous pourrez remplir via la bibliothèque municipale au 03 27 51 57 40 ou bmlequesnoy@yahoo.fr

Samedi 23 mars 2024 à 14h30 au salon d'honneur de l'hôtel de ville du Quesnoy


Voici la dictée ainsi que le questionnaire tous deux présentés lors de la semaine de la langue française et de la francophonie 2024 à le Quesnoy. Cliquez sur les liens ci-dessous pour découvrir :





La dictée gorguillonne 2024 a attiré les passionnés d'orthographe et de grammaire avec Christian Lelièvre, notre champion d'orthographe, ancien normalien de la promo 53 57


 Voici le texte de la dictée préparée par Christian Lelièvre :

Un site singulier 
Par les layons moussus montant raide et ombragés par des guigniers entés zigzaguant entre les yeuses feuillues, le promeneur solitaire écoute les phasianidés tels les faisandeaux criailler à l'envi. Les perdrix rouge vif cacabent bien imprudemment car le busard et le balbuzard ne sont pas très loin. 

(Fin de la dictée pour les juniors) 

Détériorées par des croquants sans gêne malintentionnés, avec dessein(s) pervers, des pierres épannelées et épaufrées, dispersées parmi les erres des hères sains, jonchent une clairière remplie d'écots mal émondés. Des topiaires taillées avec soin bordent des fascines de ramules bien découpés. Je franchis un ponceau fait de dosses grossièrement équarries. À mon approche, des glaréoles pie et des gambettes joliment colorés, mussés dans les acores fièrement dressés, s'envolent à tire-d'aile. Des sarcophages velues - authentiques brachycères - sans doute ramenées d'Égypte, proies faciles pour les thomises et les théridions dissimulés dans des pilulaires élancées, sont posées sur un perré en ruine. 

(Fin de la dictée pour les amateurs) 

Un jardinier au hideux ecthyma, défiguré par l'hypertélie de Cyrano, portant un singlet, toraille des troupe en soignant avec amour ses brocolis à jets et ses aulx roses. Agenouillé tel un orant en prière à complies, il admire les rosevals ventrues cuisse de nymphe émue, déplore la sécheresse récurrente et
me dit: " Mes amélanchiers font grise mine et mon impatiens - noli me tangere pour les calures reconnues - est à bout ". Plus loin, ignoré des chemineaux et des badauds, un clerc obscur parle aux fiers rudbeckias et aux onagres fleuries, se souciant fort peu des quatre-de-chiffre et des trébuchets placés là par des oiseleurs rusés. Isolé, un marsault obombre les ményanthes trilobés et les pélodytes assoupis. 
Quand à la réalité s'ajoutent le rêve et l'insolite, on entre alors dans un monde qui fait léviter les gens désabusés les plus terre à terre. 

Christian Lelièvre 
Champion de France d'orthographe
Champion de la Dictée des Amériques (Québec)

La suite en cliquant sur le lien et vous aurez le texte complet avec le quizz et son corrigé en version pdf intégrale


Au temps de l'uniforme chez les élèves-maîtres de l'école normale de Douai dans les années 1890, souvenirs de Jean AUDEBEZ, promo 1893-1896

 Aujourd'hui, la question de l'uniforme à l'école est à nouveau posée et fait polémique. Rappelons que les normaliens portaient la blouse dont la couleur imposée était différente suivant les promotions : Bleu, grise ou blanche.

Mais sait-on qu'à l'origine, au XIXe siècle, les élèves maîtres portaient un uniforme. C'est ainsi qu'en feuilletant les bulletins de l'Amicale des anciens de l'école normale de Douai, on découvre ce témoignage de Jean Audebez, promotion 1893 1896. Jusqu'en 1969, il venait chaque année de Bretagne où il avait été nommé à sa sortie d'école normale au banquet et à l'assemblée générale de l'amicale des anciens de l'école normale de Douai. 

Comme il était le doyen d'âge, on lui donnait la parole pour évoquer ses souvenirs, ce qu'il faisait de bonne grâce et avec humour



Voici ce qu'il disait à propos de l'uniforme : »


«Je revois mon arrivée à l'Ecole Normale : le tailleur qui me prend les mesures pour la confection de l'uniforme portant au col l'écusson bleu et le d gothique, la casquette qui portait un galon d'or en 1ère année, deux en 2ème, trois en 3ème, ornement qui me fera passer aux yeux de marins, lors d'un voyage à Brest, pour un officier de marine ! »

Mais dans d'autres bulletins, il est question de souvenirs ayant trait au sport, à la discipline, à la nourriture, sa vie en Bretagne où il a enseigné pendant 40 ans. En voici les extraits :


Dans le bulletin, 39, de 1964 Page 9 :  

"C'est ensuite M. AUDEBEZ qui prend la parole. Notre ancien rappelle comment il fut amené à quitter le Nord et comment il devint un breton d'adoption. Il dit toute sa joie de se retrouver dans son Ecole Normale, qu'il ne reconnaît d'ailleurs plus, tant elle est changée. Il est heureux de se retrouver avec les anciens et les plus jeunes qui le tutoient parce qu'ils se sentent issus d'une même grande famille. Malgré son grand âge, il est demeuré un militant actif au sein de nombreuses associations laïques de Bretagne et, s'adressant aux Anciens il leur demande de penser avec bienveillance à leurs collègues bretons qui, pour eux, enseigner est toujours une tâche sociale aussi délicate et plus difficile qu'en n'importe quelle contrée de France.

De chaleureux applaudissements ponctuent son allocution et un

Vivat flamand est chanté par tous en son honneur."


Dans le bulletin, 41 de 1965 page 16 :  

"Notre doyen AUDEBEZ de la promotion 93-96 rappelle alors de savoureux souvenirs de ses trois ans passés à l'Ecole Normale : la discipline rigide sous l'uniforme, une installation sanitaire nettement insuffisante, le scandale provoqué par le défilé des élèves-maîtres se rendant à une séance de football en short et veston d'uniforme...

Conduits par leur directeur, les élèves-maîtres de cette époque assistaient aux offices.

Avec saveur, AUDEBEZ raconte les matchs avec les moines des Récollets, dont les intentions évidentes étaient de donner une leçon aux E.M. Mais bientôt ils furent battus par leurs élèves. Ce rappel de souvenirs anciens enthousiasma l'assistance.


Dans le bulletin 43 de 1966, page 8 :  

« Le doyen des anciens élèves M. AUDEBEZ prend la parole.

Il est heureux, lui, un ancien de la promo 93-96, d'être au milieu de tous. Il vient d'une commune des environs de Rennes où il est vice-président de l'U.F.O.L.E.P.

Il aime le Nord, l'Ecole Normale de Douai où il a appris à travailler, à vivre, à lutter, ce qui lui a permis de faire du bon travail en Bretagne. Là-bas, dans sa petite commune bretonne de 1300 habitants, il a fondé une équipe de football, de ping-pong, il a formé une troupe théâtrale. Il devait aller voir un match de basket-ball féminin, ce qui est très agréable et très amusant à voir, dit-il, mais il a préféré être parmi nous où il retrouve sa jeunesse passée à l'E.N. et beaucoup de souvenirs, et il se dit : « Tu as été jeune, vois-tu, viens, tâche de continuer !

Il félicite Monsieur l'Intendant du splendide banquet offert, mais il ne croit pas que les élèves soient servis chaque jour de cette façon ! De son temps : deux plats de choix, merlans cuits à l'eau le vendredi, et pois cassés le mercredi ! Il se souvient des anciens professeurs (Azote-Pamart-Podos) qui aimaient bien leurs élèves et qui lui ont fait aimer les siens. Comme un père de famille, il conte ses souvenirs d'autrefois et il souhaite revoir tout le monde l'an prochain. (Notre doyen est très applaudi).»



 Dans le bulletin 45 1967, page 10 :  

"M. AUDEBEZ, notre doyen d'âge, va évoquer la vie des élèves maîtres de l'autre siècle, la cuisine du « père Joseph » qui amène une grève avec monôme dans l'école, la curieuse renommée des normaliens chez les « bourgeois de Douai». Il lève son verre à la santé de tous.

Le banquet s'achève parmi les chants et les conversations animées.

Certains descendent au « caveau » où les attend l'orchestre de l'E.N. alors que d'autres sont sur le chemin du retour, contents d'avoir passé une bonne journée avec leurs amis retrouvés."



Dans le bulletin, 47 1968, page 7 :  

“M. Audebez Jean, doyen d'âge, évoque ce qu'était la vie de ceux de la 93-96. Avec humour, il dit que le « vieux» a l'intention de persister, qu'il est heureux de retrouver l'ambiance de l'E.N., de cette école maintenant méconnaissable. Il n'a connu ni carrelages, ni peintures claires.

Tout était sombre et ne donnait pas goût à l'étude. Les mœurs normaliennes étaient sévères et les professeurs, malgré leur bon vouloir, ne pouvaient guère les changer car ils étaient impitoyablement déplacés s'ils entravaient la discipline rigide qui était alors la règle. Très ému, notre doyen lève son verre à la santé de tous, de notre école publique et laïque.”




Dans le bulletin numéro 49, de 1969, Pages 5 et 6 : 

“A la demande de M. le Recteur notre doyen d'âge AUDEBEZ de la promotion 1893-1896 va évoquer quelques souvenirs de l'école normale d'avant 1900. Il dit tout d'abord sa joie d'être là malgré sa santé précaire, mais d'être parmi nous lui donne un regain de jeunesse. Il revit son arrivée à l'Ecole Normale : le tailleur qui lui prend les mesures pour la confection de l'uniforme portant au col l'écusson bleu et le d gothique, la casquette qui portait un galon d'or en 1e année, deux en 2°, trois en 3°, ornement qui le fera passer aux yeux de marins, lors d'un voyage à Brest, pour un officier de marine ! Il remercie M. le Recteur, lui, l'ancien petit instituteur qui sonnait l'Angélus le matin au village mais qui était aussi le conseiller de tous grâce à cet esprit « primaire » vivant et fécond, épris de liberté. Il invite les anciens à boire à la santé de l'école laïque.”


Décès de Jean Audebez en 1969


Port de l'uniforme à l'ENG de Douai en 1906











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