L'IMMÉDIAT APRÈS GUERRE À L'ENG, D'APRÈS MICHEL DEFRETIN (PROMO 46-50) QUI NOUS OUVRE SES SOUVENIRS ET SON ALBUM

LA PROMOTION ÉLAN 46-50

MICHEL DEFRETIN REVIENT POUR NOUS SUR L'IMMÉDIAT APRÈS GUERRE EN 1946 ET ÉVOQUE SA PROMOTION AVEC BEAUCOUP DE MÉTHODE ET DE PRÉCISION QUANT AUX HORAIRES ET AU FONCTIONNEMENT EN CETTE ANNÉE DE REDÉMARRAGE CHAOTIQUE DE L'ÉCOLE NORMALE DE DOUAI :


Il avait fallu deux concours de recrutement pour réunir les 32 élèves instituteurs de la promotion élan (1946 49) ayant pour devise : « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent».
Pour cette rentrée 1946, 4 promotions réintégraient  à nouveau les bâtiments de l'ENG après des années de guerre. Il y avait donc les bleus, les croûtons, les anciens et les vétérans. Il était nécessaire, non seulement d'être reçu au concours, mais aussi d'avoir obtenu le brevet élémentaire. Étant devenu ipso facto, boursiers d'État, nos études étaient entièrement gratuites, moyennant le fameux engagement décennal (servir dans l'enseignement public au moins 10 ans)
Elles duraient donc quatre années : la seconde, puis la première, sanctionnée par le baccalauréat première partie (écrit et oral), la troisième avec le bac sciences expérimentales (ou philo sciences).
Ceux qui avaient opté pour le bac philo-sciences suivaient les cours à l'ENF dans une classe de normaliennes, et ceux qui préparaient le bac "math-élém" formaient avec le normaliennes matheuses une classe à l'ENG.
La quatrième année était consacrée à la formation professionnelle, sanctionnée par le CFEN (certificat de fin d'études normales).
L'emploi du temps comportait 37 heures, réparties sur six jours, le jeudi après-midi étant libre.
Après la visite de propreté dans les dortoirs, effectuée par l'économe, le samedi après-midi à 16:00, nous pouvions retourner dans nos familles, avec la possibilité de rentrer le lundi matin, pour la reprise des cours à 9:00 (au lieu de 8:00, habituellement). Le régime de sortie était précisé dans le règlement (chapitre neuf)
Bien sûr, les cours théoriques étaient utiles et intéressants. Mais les stages pratiques dans les écoles d'application avaient évidemment une grande importance. Au nombre de trois (un par trimestre), ils avaient lieu dans les écoles d'application de Douai, ou dans celles situées dans les communes avoisinantes, avec une répartition entre les trois niveaux (CP, CE, CM/FE) nous étions deux élèves maîtres par classe.
La durée était de quatre semaines, programmées de la façon suivante :
Première semaine : lundi, mardi et mercredi : observation et documentation (programme, instructions)
Vendredi et samedi : une "leçon " (l'horaire hebdomadaire était alors de 30 heures, du lundi au samedi, avec congé le jeudi)
La deuxième semaine se déroulait de la façon suivante : une leçon  les trois premiers jours, puis deux leçons les vendredis et samedis.
La troisième semaine : 
- lundi mardi mercredi : deux leçons 
- Vendredi samedi : trois leçons.
La quatrième semaine : lundi mardi mercredi : une demi-journée en alternant vendredi ou samedi : une journée complète 
Le CFEN couronnait cette fin d'année laborieuse. Notre classe se composait de 22 élèves, dont seulement 10 de notre promotion ! (Les autres étant principalement des élèves ayant redoublé)
Nous avons pu profiter du voyage promotionnel à destination de la Provence, en autocar Citroën du 15 au 29 juillet 1950. Une aubaine pour certains d'entre nous qui n'avaient jamais voyagé. 

LORS DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE 1975 
1ER RANG EN HAUT DE G À D : WARET JEAN, DRUBAY ALFRED, SPRIET MAURICE, DENAUX JEAN, ?, DÉPINOY ROGER, BRICOUT ÉLIE, LÉPILLIEZ GILBERT, CAUCHY RAYMOND, ?, DELHAYE ROGER, CARLIER PIERRE, CAVEZ ROGER, DEHOOGHE ALBERT  
2È RANG EN BAS, ID, : CARREZ JEAN, VERRIEZ JOSEPH, CARON GILBERT, MÉTRO RAYMOND, DOUAY PAUL, AGEZ ROLAND, THOURET ALBERT, DHAENENS JEAN-MARIE
 
EN HAUT, BRICOUT, DE GAUCHE À DROITE : CARLIER, DEFRETIN, CARON, BEAUMONT (4È ANNÉE 46-50)

DEFRETIN, DOFFE, BRICOUT, CARON

DEFRETIN, CARON, CARLIER, DOFFE, BRICOUT

HIVER 46-47

CLASSE DE SCIENCES EX. (PROMOS 45-49 ET 46-50)

ÉLÈVES DE 4È ANNÉE DE GAUCHE À DROITE :
JEAN OUIN, GASTON DEWEZ, ROBERT STUPPY, RAYMOND LIÉVEN

4 ANS DE LYCÉE D'EXCELLENCE DANS LES LOCAUX DE NOTRE EX-ENI, CELA SE FÊTE. L'OBSERVATEUR DU DOUAISIS NOUS EN DIT PLUS

Le lycée d’excellence ouvrira ses portes au public le samedi 7 juin. Jacques Ory, proviseur, et Jérôme Saint-Léger, prof de philo, font le bilan après quatre années d’existence.


A quelques jours de l'opération Portes ouvertes du lycée d'excellence, Jacques Ory, proviseur et Jérôme Saint-Léger, professeur de philosophie exposent leur vision de l'établissement et invitent à le découvrir samedi 7 juin. 

L’Observateur du Douaisis : L'internat d'excellence est devenu Internat de la réussite pour tous, qu'implique ce changement ? Jacques Ory : Ce changement s'est accompagné de la suppression du niveau collège. Nous continuons à fonctionner de la même manière en accueillant des élèves de la Seconde à la Terminale avec des filières scientifiques, économique et littéraire. Jérôme Saint-Léger : Je pense que ce changement de nom va permettre une réception plus claire par le public. Les élèves qui entrent dans notre établissement ont en commun d'avoir un projet mais ils ont aussi des niveaux et des origines sociales différentes. La mixité est un de nos atouts. Quels seraient vos autres atouts ? JSL : Personnellement, je dirais l'internat. Il permet de créer des liens entre les élèves et il y a aussi une relation particulière qui s'instaure avec l'équipe. Les professeurs ne sont pas là que pour dispenser les cours, nous animons aussi les ateliers en soirée. Ça aide les élèves à se réconcilier avec le savoir. JO : Je suis partisan de la mixité et c'est vrai que l'internat permet une approche différente, il permet à certains de prendre une distance nécessaire avec leur famille, à d'autres de mieux se centrer sur le travail. Mais je pense que notre force est dans le fait de travailler avec une pédagogie innovante. C’est-à-dire ? JO : On nous demande d'avoir un projet éducatif en plus du projet pédagogique. Les enseignements sont les mêmes que dans les autres établissements, nous suivons les programmes mais nous avons aussi des grands projets qui rythment l'année et permettent d'aborder les choses de façon beaucoup plus pratique. Et pour aller plus loin, à partir de l'an prochain, on innovera encore en accueillant une classe appelée 2nde de la persévérance. Pouvez-nous en dire plus ? JO : Nous avons répondu à un appel du rectorat et avons été retenus pour mettre en place ce nouveau dispositif. Une partie des cours sera dispensée en enseignement général et l'autre de façon plus concrète sous forme de projets transdisciplinaires avec un pôle scientifique, un orienté vers les lettres et le théâtre et le dernier pour l'audio-visuel. JSL : Nous y accueillerons 20 élèves qui ne sont pas des décrocheurs mais qui pourraient le devenir si on les orientait vers un enseignement professionnel. C’est-àdire qu'ils proviennent de 3e avec la volonté de suivre une 2de générale mais sans en avoir acquis les compétences nécessaires. Nous aurons un an pour leur permettre d'accéder à une 1re classique. L'établissement a maintenant 4 ans, quel premier bilan ? JO : Nous accueillons notre 4e promotion. L'an dernier, nous avons eu 100 % de réussite au bac mais aussi tous nos élèves qui sont sortis avec un projet post-bac dont ils sont satisfaits. Le bilan est donc positif. Si je dois nuancer, ça serait par rapport aux travaux que nous subissons dans l'établissement. Depuis l'ouverture, nous vivons au milieu d'un chantier et il est temps que ça se termine. Vous organisez des portes ouvertes, à quel type d'élèves vous adressez-vous ? JO : Il n'y a pas de profil type. Le recrutement se fait au niveau régional, ils peuvent être de Douai ou de Dunkerque. En général, ils sont orientés par les principaux ou CPE de collège. Ils viennent en priorité de quartiers défavorisés mais aussi de milieux ruraux. Ce sont des élèves volontaires qui ont envie de faire des études longues et nous leur en donnons les moyens.

DANS LA RUBRIQUE "HOMMAGE AUX PROFESSEURS D'ANTAN", UN TÉMOIGNAGE QUI NOUS VIENT D'ALSACE, RÉDIGÉ PAR RENÉ ROUSSEL (53-54)

Excellence Sportive et Excellence Scolaire



 Les Normaliens et normaliennes de terminale Math Elem  (années 1950 et suivantes) se souviennent de leurs Professeurs de Math et de Physique .
Le dernier bulletin (Janvier 2014) de l’Amicale des anciens de l’E N de Douai nous a appris le décès de Raymond Locqueneux le 4 juillet 2012 à Ronchin (Nord). Né le 4 mai 1925 à Boussois (Nord) il avait été élève de l’E N de Douai avant d’entrer en 1945 à l’E.N.S. de Saint Cloud et de devenir Professeur Agrégé de Physique et Chimie .
Pour les Normaliens de Math Elem il est inséparable de Roger Beuchey né le 10 mars 1919 à Paris, entré en 1939 à l’E.N.S de Saint Cloud , Professeur de Mathématiques à l’E N de Douai, décédé le 23 octobre 1996 à Bordeaux.
en blouse blanche M Beuchey

en veste , M Locqueneux, en blouse blanche M Beuchey
Ces deux professeurs ont fait preuve d’une compétence et  d’une pédagogie de  haut niveau avec beaucoup de qualités humaines ; ils nous ont donné avec efficacité, le goût de l’étude, presque sans effort. Ils ont servi d’exemple à de nombreux normaliens devenus Instituteurs ou Professeurs après plusieurs années d’études  supplémentaires .
Plusieurs anciens de l’E N ont démontré (par l’intermédiaire du blog) l’excellence atteinte dans les manifestations sportives grâce  aux deux Professeurs d’E.P.S. Jean Joly  et George Hage (qui avaient en charge les activités sportives des garçons de Math Elem).
Je voudrais par similitude  montrer comment Roger Beuchey et Raymond Locqueneux ont entraîné vers l’excellence scolaire les élèves des  classes de Math Elem . Je me limiterai à un exemple (que je connais bien !) celui de la terminale Math Elem 1953-54  (photo sur le site de l’Amicale « eng.iufm.free.fr », publiée avec les noms sur le blog Juin 2013) .
Il y avait 36 élèves, 13 filles et 23 garçons issus de 10 écoles normales (filles et garçons) se situant de Caen à Charleville ( avec une part plus forte  pour Douai et Arras).
1° niveau d’excellence : en juillet 1954  36 succès au Baccalauréat (100 %)
2° niveau : 6 mentions Bien (et –confidence d’un membre du jury d’oral- une mention T Bien ratée de très peu !), autant de mentions A Bien .
 3° niveau : 7 bourses d’élève maître, proposées par le conseil de classe, conduisant à 6 admissions aux E.N.S. dont 2 à Bac + 1 (E.N.S. de Saint Cloud et E.N.S.E.T. ou E.N.S de. Cachan) et 4 à Bac + 2. (Saint Cloud et Fontenay) .
4° niveau : à Bac + 5 , 1 succès à l’Agrégation Sciences Naturelles et 1 au professorat de Physique Electricité d’ E.N.S.A.M. (devenu Agrégation de Physique appliquée) ; à Bac + 6  4 autres succès à l’Agrégation.
Et sans pouvoir chiffrer il ne faut pas oublier ceux qui sans suivre des parcours aussi linéaires ont poursuivi des études supérieures.
N.B.   E.N.S.A.M. = Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers 
René Roussel

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