DONALD WEBB ÉTAIT BIEN PLUS QU'UN ASSISTANT D'ANGLAIS À L'ENG ; EN TÉMOIGNE CET ÉCHANGE DE COURRIER AVEC ALAIN STUBERT (54-58) QU'ALAIN NOUS A FAIT PARVENIR. 60 ANS APRÈS, C'EST ÉLOQUENT ET TOUCHANT




ALAIN STUBERT
Le ton familier de cette lettre d'Alain à Donald nous montre que Donald G. Webb était bien plus qu'un assistant d'anglais, un vrai chef de choeur, doublé d'un maître à danser... Mais lisez plutôt :






"C'est en classant d'anciennes chansons (partitions) provenant des archives de mes parents que j'ai retrouvé cette vénérable demi feuille recto-verso (probablement élaborée et reproduite à la machine alcool… ou ronéo ? Par toi-même lorsque tu étais jeune « assistant anglais » à l'EN)
Malheureusement, il en manque l'autre moitié !… Comme tu peux le constater.
Je t'envoie donc la photocopie de ce document mémorable. Si tu pouvais en trouver… la fin, ce serait formidable.
Quand nous feras-tu donc à nouveau chanter et danser comme autrefois ?
Très amicalement"
Alain Stubert



 


DONALD WEBB
Ce courrier de Donald à Alain nous révèle, plus qu'un long discours,  la nature chaleureuse et réconfortante des liens étroits qui unissaient Donald aux normaliens

Le 4 décembre 1955
Cher Stubert ,
J'étais navré d'apprendre votre mauvaise chance et profite de l'occasion de la fête de Saint-Nicolas pour vous envoyer mes meilleurs vœux pour votre guérison complète au plus tôt possible.
En vous souhaitant « bonne fête », j'espère vous revoir bientôt et vous envoie une bonne poignée de main amicale
– De la part également, je m'en sens certain, de vos camarades – accablés par les compositions trimestrielles mais légèrement remontés par la célébration de la Sainte Catherine !
Donald G. WEBB 

DONALD WEBB, NOTRE CHER ASSISTANT D'ANGLAIS DANS LES ANNÉES 50-60 NOUS OUVRE SON ALBUM PLEIN DE SOUVENIRS TENDRES ET SOURIANTS :

BAL DE L'ENSEIGNEMENT 1961

EN COMPAGNIE DE PROFESSEURS ET DE SURVEILLANTS D'ALORS, LE 11 MARS 1956

AU PREMIER PLAN, LA 2È C AU REPOS DANS LE PARC QUELQUES JOURS AVANT LE BAC, ET AU FOND LA 1ÈRE A  (VAN HEMELYNCK, CHATELAIN, CHERE)

SOUVENIRS DE MAJORQUE AVEC DE MÉMOIRE : DECOOMAN, INCONNU, SÉNÉCAUT, MAC, PLICHARD ROYER, ALLENDE, IMBERT SUR LE SIÈGE, ET À DROITE COUPÉE PAR LA PHOTO NICOLE VIZEUX

DONALD WEBB TOUT SOURIRE À GAUCHE,  ET EN VIS À VIS DE GAUCHE À DROITE : PIERRE LADRIÈRE, JEAN DUPUIS, MICHEL PLÉE ET ANDRÉ DEVRIEUX









LOUISE CAILLE, ROLAND GRIMALDI, JANET RILEY, MICHEL HEYSEN


BAL DE L'ENSEIGNEMENT, LE 2 MARS 1956 AVEC LES ASSISTANTES D'ANGLAIS : "JOAN" DU LYCÉE, "ÉLIZABETH" DU COLLÈGE, "JANET" DE L'ENF, LOUISE CAILLE, AINSI QUE DONALD WEBB, ROGER HANOT, DOMINIQUE PANDOLFI,  ROLAND GRIMALDI
CHAMPIONNATS D'ACADÉMIE À CAMBRAI LE 10 MAI 1956 AVEC COTTRIES, BART, LE BRAS...


NOUS COMPTONS SUR LES TÉMOINS DE CES ÉVÉNEMENTS POUR NOUS AIDER À ENRICHIR LES PHOTOS DES LÉGENDES EN NOUS ÉCRIVANT ICI

D'AUTRES PHOTOS À PROPOS DE RENCONTRES SPORTIVES SE TROUVENT DANS CE DIAPORAMA QUI REPREND L'ENSEMBLE DES 17 PHOTOS DE L'ALBUM EN MUSIQUE...

LE RÈGLEMENT DE L'ÉCOLE NORMALE DE 1946, PREMIER D'APRÈS GUERRE, ADOPTÉ PAR LES ÉLÈVES APRÈS CONCERTATION AVEC LE DIRECTEUR DE L'ÉPOQUE : MONSIEUR HICKEL. MICHEL DEFRETIN (PROMOTION 46-50) S'EN SOUVIENT. IL L'A SIGNÉ AU NOM DE SES CAMARADES

Règlement de l'école :

1/ règle générale :

En entrant à l'école normale, l'élève maître doit comprendre le sens de la mission éducative qu'il accepte et s'y préparer en ayant toujours à la pensée cette idée qu'il détient une parcelle du prestige et de l'honneur du corps enseignant public
Le normalien vise à une profession qui exige d'exceptionnelles qualités et, dès l'école, il doit savoir s'imposer une loi de travail, de bonne tenue, de politesse, de moralité professionnelle.
La vie commune qu'il mène  avec ses camarades qui seront demain ses collègues, lui impose en outre l'obéissance à une
Règle  commune qui rende supportable et même agréable l'existence de tous, dans des rapports de bonne camaraderie, de sympathie mutuelle, d'entraide, de compréhension et tolérance réciproque, de respect vis-à-vis de l'administration de l'école.
Cette obéissance sera d'autant plus aisée que l'élève maître aura collaboré à l'élaboration de cette règle commune à laquelle il apporte par lui-même son adhésion volontaire. L'école normale est un tout, un groupe social cohérent, une cité qui crée pour chaque élève tous les devoirs du citoyen.

2/ horaire de l'internat :

- 6:30 : lever (dimanche 7:30), toilettes, aération obligatoire des lits. Appel
- 7:00 : petit déjeuner
- 7:15-7:30 : réfection des lits.
- 7:30 – 7:50 : service (sauf au retour de vacances ou de grandes sorties où les services seront effectués de 12:30 à 12:45)
- 8:00 -12:00 : cours, étude (récréation de 9:55 à 10:05)
- 12:05 : repas, puis récréation
- 14 heures à 17 heures : cours, études, travaux pratiques. 
- 17 heures à 17h30 : récréation
- 17h30 à 19 heures : étude
- 19 heures : repas, récréation
- 20 heures à 21 heures : étude
- 21h30 : coucher
- 22 heures : extinction des feux.
L'horaire ci-dessus peut recevoir des modifications de détails selon les besoins. Le jeudi après-midi, sortie de 13 heures à 19 heures. Avant la sortie a lieu la montée au dortoir pour la tenue vestimentaire et la réfection des lits défaits le matin. Étude de 20 heures à 21h30 comme les autres soirs 
Le samedi, une sortie générale peut être accordée de 15 heures à 18 heures (après la visite de propreté) sauf aux consignés.
L'étude normale a lieu de 20 heures à 21h30 comme les autres jours sauf tolérance accordée par le directeur sur demande des élèves.
Le dimanche, liberté du petit déjeuner au repas du soir (18h30) puis études comme les autres soirs.

3/ services de propreté

Imposé par l'arrêté organique du 7 juin 1946, il doit être considéré non comme une corvée mais comme un service social. Il est dans l'intérêt de tous que l'école normale, qui est la maison de tous soit tenue avec propreté et même avec une certaine coquetterie. Ce service sera placé sous la direction générale et le contrôle de Monsieur l'économe. Les stagiaires ne font que le service de leur classe, études et dortoir. Une visite de propreté est passée chaque samedi.

4/ rapport des élèves maîtres et de l'administration :

Chaque classe a son représentant.
Celui-ci est désigné par le classement pour les années de baccalauréat et s'appelle major. Il est désigné par l'élection dans l'année de formation professionnelle et s'appelle chef de classe. Le major et le chef de classe sont assistés d'un conseil de promotion élu à raison d'un élève par groupe de sept. Le conseil de promotion a la charge importante d'assurer le bon ordre au sein de la promotion, de veiller à sa dignité, de sauvegarder son honneur, d'agir sur les camarades pour rappeler à une meilleure discipline ceux qui se laissent entraîner au désordre. Le conseil de promotion peut donner son avis au directeur dans les cas où des sanctions s'avère nécessaire contre un élève maître. Les majors et chefs de classe sont exempts de service. Ils représentent leur promotion devant le directeur. Ils sont chargés de lui exposer leurs desiderata d'ordre collectif (amélioration au service intérieur, demande de sortie de spectacle…) 
Ils représentent de même leur promotion devant l'économe pour les desiderata portant sur les choses matérielles. Tout élève-maître peut avoir accès chaque jour auprès du directeur pour les questions qui le touchent à titre personnel. Le directeur se tient chaque jour à la disposition de tous, à son bureau (sauf le dimanche). Ce n'est que dans des cas exceptionnels et graves que le directeur recevra les élèves dans son appartement particulier. Ces rapports ont pour fondement la franchise et la confiance mutuelle.

5/ régime des dortoirs :

La montée au dortoir se fait en bon ordre et sur le signal du surveillant responsable. Après l'extinction des lumières, le silence est nécessaire. Ceux qui ont envie de faire du bruit ou de parler à voix haute doivent se dire que d'autres ont envie de dormir. La liberté de chacun est toujours limitée, là comme ailleurs, par la liberté d'autrui. Il n'est de vie collective supportable que dans le respect mutuel. Créer du désordre nocturne ou renverser le lit d'un camarade trouble, pour le mauvais plaisir d'un seul, le repos auquel tous ont droit.

6/ régime du réfectoire : 

L'entrée au réfectoire et la sortie se font également en bon ordre et sur le signal du surveillant responsable. Le partage des plats à chaque table doit se faire dans un esprit d'équité et de bonne camaraderie. Le silence n'est pas imposé mais les bavardages doivent être modérés. La propreté et la bonne tenue sont de rigueur comme il convient à des jeunes gens qui se respectent. Toute réclamation doit être faite au surveillant de service ou à l'économe jamais au personnel de service. L'accès de la cuisine est interdit aux élèves avec les dérogations suivantes : 
- jeudi matin : 6h30 à 6h45
- dimanche matin : 7h30 à 7h45 (eau chaude pour se raser).

7/ régime des études : 

Dans les études, qu'elles soient surveillées, ou non, chacun doit respecter le travail de ses camarades et s'interdire le bruit ou les allées et venues intempestives qui peuvent les gêner . L'étude est nécessairement réservée au travail personnel et non aux jeux et à la dissipation. Toutes les facilités seront données aux élèves-maîtres  sur demande pour organiser des veillées (routiers, éclaireurs de France…) ou des réunions du soir (clubs, cercles d'études, préparations de fête, répétitions d'orchestre ou de chorale…). La tenue des élèves dans les études comme dans les classes doit être correcte (chaussures cirées, vêtements brossés, cheveux peignés).

8/ régime de l'infirmerie  :

Les soins à l'infirmerie sont donnés aux heures suivantes : 7h50 à 8 heures, 13h30 à 14 heures, 19h30 à 20 heures. L'accès à l'infirmerie peut avoir lieu en dehors des heures précitées en cas d'accident ou de maladies subit, mais toujours en avertissant préalablement soit Monsieur l'économe soit le surveillant de service.

9/ régime des sorties :

A) sortie du dimanche : 

la grande sortie du dimanche n'est jamais un droit mais toujours une récompense. Elle est subordonnée au bon travail et à la bonne tenue de l'élève-maître  au cours de la semaine. En principe les notes de barrage sont les suivantes
- note < 7/20 en leçon
- note < 5/20 en devoir
- ou deux observations au cahier de rapport.
L'inscription des demandes de sortie est obligatoire sur un cahier spécial. La grande sortie peut ne pas avoir lieu si une cérémonie, une fête ou autre manifestation nécessite la présence des élèves à l'école. Au retour, tout retard non justifié entraînera nécessairement, selon son importance, la suppression d'une ou plusieurs des sorties suivantes.

B) sortie du jeudi après-midi :

Cette sortie est libre en principe. Une observation au cahier de rapport peut entraîner une privation totale ou partielle de cette sortie. Elle peut avoir pour objet, selon indications, une conférence, un spectacle, une préparation de classe promenade, une visite de musée ou d'exposition, un match (pour les membres de la société sportive) etc.… Pour les stagiaires a lieu un service post scolaire de l'après-midi de 14 heures à 17 heures avec compensation au samedi après-midi dans les périodes où ils ne sont pas en stage.

C) sorties de spectacle :

Elles sont demandées par le major ou le chef de classe. La liste des élèves qui demande à en bénéficier est inscrite au cahier de rapport. Les élèves-maîtres  sortent toujours, à défaut d'un surveillant, sous la conduite d'un responsable à qui est confiée la clé d'entrée de l'école. Le retour doit être parfaitement silencieux pour ne pas troubler le sommeil des camarades restés à l'établissement.

D) autres sorties :

Elles peuvent être accordées chaque jour après 17 heures selon les besoins individuels et pour un temps limité. Elles donnent lieu à la délivrance d'un bulletin de sortie à rendre au retour. Toutes les sorties susmentionnées exigent la tenue la plus correcte à l'extérieur.

E) petits congés :

De petits congés peuvent être exceptionnellement accordés pour raisons familiales ou raisons personnelles impérieuses. En principe une demande des familles ou une justification écrite sont indispensables pour régulariser l'absence. Si, à la suite d'une sortie ou d'un petit congé, un élève-maître ne peut rentrer pour le jour où l'heure fixée , par cas de force majeure, il doit en informer le directeur sans retard, téléphoniquement ou télégraphiquement. Toute maladie imposant un congé de plus de deux jours donnera lieu à l'envoi d'un  certificat médical. Avant de quitter l'école, l'élève-maître est tenu d'informer le surveillant de service. De même lorsqu'il revient.

10 régime  intérieur général :

La politesse est de règle avec tous les gens de la maison. Des jeunes gens bien élevés se doivent de saluer les personnes qui habitent l'école. Il n'est pas interdit de fumer, mais toujours à l'extérieur des locaux, modérément et proprement. Les jeux violents sont prohibés, de même que les propos grossiers ou chansons déplacées. Le football est interdit dans l'école, les terrains de jeux ne sont pas faits pour cela. Seuls le basket-ball et le volley-ball sont autorisés. Des exercices aux agrès ne peuvent être pratiqués qu'en présence du professeur d'éducation physique.
La propreté et le respect des bâtiments et du matériel sont de rigueur pour tous. Chacun doit s'interdire de jeter du papier, cracher à terre, écrire sur les murs, casser les branches dans le parc, grimper aux arbres, etc.…
Tous les détritus (pelure de fruits, vieux papiers, restes de cigarettes, etc.…) doivent être obligatoirement jetés  dans les corbeilles disposées pour cet usage.
Le matériel d'ameublement ne doit jamais sortir des salles. Au prix de cette discipline générale que chacun s'imposera, il régnera à l'école normale par la volonté de tous, l'atmosphère sympathique et laborieuse propice au travail fécond.
Le  Directeur : Monsieur Hickel 
L'économe : Monsieur Viseux
Les élèves maîtres représentant la deuxième année ont pris connaissance du règlement de l'école, en ont accepté les clauses et ont signé au nom de leurs camarades.

CARREZ JEAN, 
- DEFRETIN MICHEL,
- DEVAUX HENRI, 

- DHAENENS Jean-Marie, 
- LEPILLIEZ GILBERT 
- MAILLARD ALBERT,

DEFRETIN MICHEL
(ci-dessous, fac similé de leurs noms et signatures dont celle de Michel Defretin, auteur de cet envoi)


UNE PHOTO INÉDITE SUR LE SITE : LA PROMOTION 46-50, ANNÉE 1948-49 OÙ FIGURENT NOTAMMENT ROLAND AGEZ ANCIEN ADMINISTRATEUR DE L'AMICALE ET MICHEL DEFRETIN, CONTRIBUTEUR DE NOTRE BLOG

PROMOTION ÉLAN : "CEUX QUI VIVENT CE SONT CEUX QUI LUTTENT "

1ER RANG ( de gauche à droite) : LEFEBVRE, ? , CARON GILBERT, M. BODART (prof. sciences naturelles), M. HICKEL (directeur), DOUAI PAUL, DHAENENS JEAN-MARIE,
2È RANG : CARLIER PIERRE, LESECQ, DEFRETIN MICHEL, LADRIÈRE PIERRE, BERTHAUD JULES, ? , AGEZ ROLAND
3È RANG : ?, ?, ?, DOUAI GILBERT, BEAUMONT FRANÇOIS, HERBIN, BRICOUT ÉLIE.

ÉPHÉMÉRIDE DE L'AMICALE DES ANCIENS ÉLÈVES DE L'ENF IUFM DE DOUAI - ANNÉES 2000 À 2012, RÉALISÉ PAR JACQUES COLPART (50-52)


Assemblée générale du 26 mars 2000 :
Nous apprenons le décès d'André Canivet, ancien élève (1903-1906), ancien professeur de l'EN, ex maire de Douai et sénateur du Nord, auteur d'une histoire de l'École Normale de Douai de 1834 à 196, éditée en 1962.
Cinq nouveaux administrateurs sont élus : 
- Alain Carré (56-61),
- Paul Majowski (58-62) et Céline Bonte, Vincent Delecroix, Ludovic Leroy (98–99)
- Monsieur Natali, directeur de l'IUFM nous confirme la bonne santé de la formation des enseignants qui regroupe 800 étudiants répartis sur les deux années.
- 22 anciens de la 98-96 participeront ce jour à nos retrouvailles.

Assemblée générale du 21 mars 2001

- l'amicale décide de créer son site Internet.
Nos deux derniers directeurs d'EN, Messieurs Beaucarne et Mutelet sont parmi nous.
Monsieur Joly a réuni une trentaine d'anciens de l'union sportive normalienne, accompagnés de leurs épouses ou compagnes.
Parmi eux, Michel Delplanque, directeur des sports auprès de la ministre Marie-George Buffet.

Assemblée générale du 28 avril 2002 :

L'assemblée générale se déroule dans une salle Condorcet rénovée.
- 52 présents, seulement, au repas, cette année.
Le président, Stéphan Marcinkowski, nous fait part des efforts réalisés envers les élèves professeurs pour assurer la continuité de notre association et sollicite la motivation de tous les Amicalistes.

Assemblée générale du 6 avril 2003 :

50e anniversaire de sortie des 49-53 et 51-53 : 105 anciens participent au banquet.
C'est beaucoup mieux, nos efforts envers les anciens de l'IUFM restent peu rentables.

Assemblée générale du 16 mai 2004 :

Hommage est rendu à notre président d'honneur Monsieur Robert Mériaux (promo 25-28), ancien directeur de l'ENG, décédé à Vimy le 7 mars 2004. Son humanisme était unanimement reconnu par tous ceux qui ont eu la chance de le connaître.
- 94 anciens, dont les promotions 54-58 et 64-68 se sont particulièrement distinguées en participant à notre journée.

Assemblée générale du 2 avril 2005 :

111 participants au repas. De nouveaux efforts sont réalisés pour maintenir des contacts avec les élèves professeurs. Madame Cegarra, professeure d'Université, travaille avec quelques anciens, à l'organisation des échanges d'expériences pédagogiques avec les élèves professeurs. Nous avons à regretter le décès accidentel de Jean-Marie Jacob le 24 mars 2005 à Hazebrouck, amicaliste, membre du conseil d'administration depuis 1994, secrétaire  général de la FLASEN. Il nous laisse le souvenir d'un camarade simple et généreux.

 Assemblée générale du 2 avril 2006 :

Monsieur Durand, inspecteur d'académie adjoint et Monsieur Marin, directeur du centre IUFM de Douai nous font l'honneur de leur présence.
123 anciens représentant 26 promotions sont réunis cette année.
La journée d'étude : « De l'école normale aux IUFM- éthique et valeurs éducatives ou le sens d'un métier  » s'est déroulée devant un public de stagiaires, d'enseignants, de formateurs, malheureusement clairsemé.

Assemblée générale du 1er avril 2007 :

Nous sommes 116 au banquet et avons enregistré 12 nouvelles adhésions.
Monsieur Parmentier, nouveau directeur du centre IUFM de Douai nous souhaite la bienvenue et propose que nous participions le 10 avril à une conférence sur le bilan des parcours de vie et les pratiques pédagogiques des anciens.
Le 7 février 2007, notre président Stéphan Marcinkowski, entouré de sa famille et de ses amis, reçoit les insignes de chevalier dans de l'Ordre National du Mérite, au cours  d'une cérémonie chaleureuse, ou l'école publique et les écoles normales sont mises à l'honneur.

Assemblée générale du 30 mars 2008 : 

101 participants au banquet, parmi lesquels Monsieur Bernard Mutelet, ancien directeur de l'ENG et Madame, Monsieur Jean Haremza, ancien professeur de lettres et le plus fidèle voyageur « transmanche » notre incontournable Donald WEBB 
- les interventions de Monsieur Brassart, directeur de l'IUFM Nord-Pas-de-Calais, de Madame Dubois, responsable du site de Douai  et de Monsieur Jaspart, responsable administratif et financier, nous informent des profondes modifications qu'entraîne l'intégration des IUFM aux universités à compter du 1er janvier 2008. Il y aura masterisation des métiers de l'enseignement. Le site verra ses activités "rapatriées du côté filles" mais sans hébergement.
Les projets de reconstruction devraient sauvegarder les éléments historiques des bâtiments.
Notre nouveau trésorier Alain Carré présente le rapport financier.

Assemblée générale du 29 mars 2009 :

Nous serons 130 à nous revoir pour 21 promotions représentées.


C'est le 17 novembre 1949 que notre association a été créée grâce à Jean Andrieu (promotion 1909-1912) président fondateur, soutenu par Monsieur Hickel, directeur de l'ENG.
- Madame Dubois et Monsieur Jaspart, respectivement responsable pédagogique administratif et financier du site IUFM confirment la restructuration et le regroupement des activités côté ex ENF.
« La compétence d'expertise des personnels n'est pas remise en question, seules les modalités d'intervention des uns et des autres pose problème : qu'allons nous faire ? Où ?

PIERRE 
LADRIÈRE
(46-50)
- Le 18 décembre 2008, nous avons eu à déplorer le décès de notre trésorier Pierre Ladrière (1947-1951).
Adhérent fidèle, administrateur actif, il avait une parfaite connaissance de notre amicale, de son fichier et sa gestion qu'il assurait depuis 1986 était digne d'un expert-comptable. Quoi de plus rassurant pour notre association qui rend hommage à l'ami fidèle et dévoué.

Assemblée générale du 28 mars 2010 :

Nous serons 108 pour un total de 17 promotions.
Nous enregistrons 28 nouvelles adhésions. Monsieur Beaucarne, ancien directeur de l'E.N.G. nous adresse un courrier qui exprime sa tristesse face à l'évolution de la formation et « laisse à d'autres plus jeunes la mission la plus urgente, à savoir sauver la république et rebâtir l'école saccagée » 
- Madame Dubois et Monsieur Jaspart, responsables du site IUFM, nous font part de leurs inquiétudes quant à la formation des enseignants et nous annoncent la fusion des deux écoles annexes qui passent sous la responsabilité de la ville de Douai.
- Suite à l'annonce brutale de la fermeture du site IUFM de Douai, l'amicale participe le 17 octobre 2009 au comité de pilotage réunissant élus, syndicats et anciens des écoles normales et manifeste le 6 novembre 2009 devant l'université d'Artois à Arras. 

Assemblée générale du 3 avril 2011 :

Nous avons réuni 116 anciens de 17 promotions différentes et 75 de la 61-65 qui, faute de places, fêteront leurs retrouvailles au Volubilis à Douai.
- Monsieur POLVENT , inspecteur d'académie et Monsieur ORY, proviseur du nouveau lycée d'excellence qui occupe en partie les locaux de l'ex ENG, nous souhaitent tour à tour la bienvenue.
Au cours de l'assemblée générale, un nouvel administrateur est élu : Jean-Marie Devaux (promotion 1966-1971)
1er avril 2012
Les 106 anciens présents constatent et ce n'est pas pas une blague que la galerie vitrée, si appréciée l'hiver, a disparu.
Après les interventions de Monsieur Polvent, inspecteur d'académie et de Monsieur Bufquin, adjoint aux écoles, qui met en valeur les objectifs du lycée d'excellence et la continuité du rôle éducatif des lieux, Monsieur Wosik, responsable pédagogique du site IUFM, nous fait part de la grave désaffection des candidatures : de 1000 en 2008 leur nombre est passé à 90 en 2012.
Renchérissement des études, perte de l'année de stagiaire, désintérêt pour l'enseignement, autant de raisons pour expliquer cette situation. L'ancienne école annexe Paule Parent suffira pour accueillir le site de Douai . 
Deux postes d'administrateurs sont à pourvoir : Gérard Vienne (promo 55-59) et Jean Ledoux (promotion 56-59) se sont portés candidats à l'issue de l'assemblée générale.


Jacques Colpart, rédacteur de l'éphéméride 2000-2012














Ils ont participé à l'encartage et à l'expédition du dernier bulletin de l'amicale en Février 2014 à la mairie de Lewarde et sont cités pour certains ( en caractères gras) dans le rappel des faits marquants de l'amicale pour la période 2000-2012, avec de gauche à droite : Alain Carré, Michel Wencel, Jacques Colpart, André Léger, Jean Joly, Paul Majowski ... (et votre serviteur, Jean-Marie Devaux, auteur de ce blog, qui n'est pas visible puisque derrière l'objectif au moment de la prise de cette photo)

VOUS SOUVENEZ VOUS DE JOHN O'GARRA, ANCIEN ASSISTANT D'ANGLAIS DANS LES ANNÉES 60 À L'ENI DE DOUAI ? LUI SE SOUVIENT


Grace à cette page Facebook, je communiquais avec un ami des années '60. J'étais l'assistant d'anglais et Claude Quillet était un surveillant. Monsieur Clisant le Directeur. Où est-ce qu'ils sont maintenant ? Je veux citer : Claude Alcide Mercier, Michel Fantini, Michel Weyer, Joël" Karl" Doise, Gontron Lesaffre, Michel Herlant et Jean Claude Beauvillain. Des copains que je n'oublierai jamais!
JOHN O'GARRA

LE MONUMENT AUX MORTS DE L'ENI DE DOUAI CONSACRÉ AUX 325 ÉLÈVES-MAÎTRES MORTS POUR LA FRANCE ENTRE 1914 ET 1918 A ÉTÉ INAUGURÉ EN 1923. RAPPEL :


Quelques souvenirs de la cérémonie d'inauguration du Monument aux Morts (cérémonie du 13 mai 1923)
le monument aux morts situé maintenant dans la cour d'honneur de l'ENI de Douai


L'inauguration du Monument a eu lieu le dimanche 13 Mai 1923 à 11 h. 30, à l'École Normale d'Instituteurs de Douai.



Le monument aux morts, situé à l'origine avenue Parent


Par suite d'un temps déplorable, la cérémonie officielle qui devait avoir lieu au pied du Monument, dans l'Avenue Parant, s'est déroulée dans l'ancienne chapelle de l'Ecole, trop exiguë pour contenir la foule nombreuse des autorités civiles et militaires, des parents et amis des héros morts pour la France.
La chapelle où s'est déroulée la cérémonie d'inauguration du monument aux morts, actuelle salle polyvalente du lycée d'excellence

M.LAPIE, Directeur de l'Enseignement primaire, délégué du Ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts, présidait la cérémonie. 
Étaient à ses côtés : 
- M. DANIEL-VINCENT, député, ancien ministre ; 
- MM. HAYEZ sénateur du Nord, ESCOFFIER, GONIAUX, LEMIRE, députés ; 
- le Général GASCOUIN
- MM. le Premier Président de la Cour d'Appel, le Procureur général, le Procureur de la République ; 
- M. HÉNIN, Consul de Belgique ; 
- M. GODIN, Maire de Douai ainsi que le Conseil Municipal ; 
- M. LYON, Recteur ; 
- M. CAPRA, Directeur départemental de l'Enseignement primaire ; 
- M. BERNEUIL, inspecteur primaire honoraire ; 
- M. MATHIEU, ancien Directeur de l'E.N. ; 
- M. CHARTON, Directeur de l'E.N. ; 
- Mme EIDENSCHENK, Directrice de l'Ecole Normale d'Institutrices ; 
- M. DUTOIT, Directeur de l'Ecole annexe ; 
- MM. PARENTY, Président, WARLOP, Vice-Président de " l'Association des Poilus " ; SCREVE, Président de L'Association des Mutilés " ; CANIVEZ, Directeur du Centre de Rééducation des Mutilés ; 
- Messieurs les Officiers de la Garnison, de la Compagnie des Sapeurs Pompiers, etc...
Après l'exécution de la " Marseillaise " par le chœur des Élèves-Maîtres, M. ANDRIEU, Instituteur à l'École Annexe, Vice-Président du Groupement des Mutilés, Chevalier de la Légion d'Honneur, fait l'appel tragique des 325 noms glorieux, auquel répond l'émouvant " Mort au Champ d'Honneur " que toute l'assistance émue et recueillie écoute debout.
Puis M. CHARTON, Directeur de l'E.N. rappelle l'héroïsme des Élèves-Maîtres tombés au cours de la guerre et dont le monument évoque si bien la vaillance toute française et le désir de vaincre.
La chorale des Élèves-Maîtres exécute alors " l'Hymne aux Morts " de Victor Hugo, sous la direction de M. GILLET.
Ensuite, M. DEGREMONT, parlant au nom des Instituteurs, rappelle que c'est un instituteur, le caporal PEUGEOT, qui versa le premier son sang pour la patrie, et exalte " les vertus des innombrables héros tombés pour la plus noble et la plus sainte des causes ".
M. CAILLERET, au nom des Universitaires Anciens Combattants, demande que le sacrifice de ces glorieux morts ne soit pas inutile "Ils sont légion, dit-il ; sur 28.300 membres de l'enseignement mobilisés, 7.000 sont morts, 10.000 ont été blessés. Il ne faut pas que leur sang ait été versé en pure perte, mais que, tirant leçon de leur sublime sacrifice, nous portions bien haut le drapeau qu'ils ont si bravement défendu ".
Prenant la parole à son tour, M. le Général GASCOUIN apporte aux Morts le salut de l'Armée ; il cite les batailles où se sont distingués les instituteurs du Nord, presque tous chefs de section d'infanterie.
"Ils savaient qu'en acceptant ce poste périlleux entre tous, ils avaient une chance de plus de ne pas revenir. Ils l'ont fait toutefois bravement, courageusement, et beaucoup sont restés sur le champ de bataille".
M. DUHEM, grand peintre douaisien, associe pieusement la mémoire de l'artiste génial qui a conçu le monument, M. ROCHE, à celle des héros dont il symbolise le courage et la force virile.
M. DANIEL-VINCENT, député du Nord, ancien Ministre, ancien Professeur à I'E.N., met en opposition, d'une voix vibrante, dans un remarquable discours, la force brutale de l'agresseur, la force du nombre, avec l'énergie que nous avons puisée, aux jours difficiles, dans notre haute culture morale.
M. LAPIE, parlant au nom de M. le Ministre de l'Instruction publique, clôture la série des discours, tous empreints du plus pur patriotisme. Il fait l'éloge des instituteurs du Nord morts pour la Patrie, et de ceux qui ont fait plus que leur devoir au milieu des tristesses de l'invasion. Il tire de ces sacrifices obscurs une sublime leçon pour ceux qui restent, pour ceux qui doivent, en temps de paix, continuer la tâche entreprise par leurs aînés pendant la guerre.
La Chorale des Élèves-Maîtres termine par un chœur de BERLIOZ célébrant l'héroïsme des glorieux disparus qui sont maintenant à l'honneur, et l'assistance se retire profondément émue.

BIOGRAPHIE INTÉGRALE DE JEAN HAREMZA TELLE QU'ELLE APPARAÎT DÉSORMAIS DANS LE "MAITRON" (DICTIONNAIRE DES HOMMES ILLUSTRES DU MOUVEMENT SOCIAL)

HAREMZA Jean, Sigismond
Né le 1er mars 1925 à Sainte-Savine (Aube), mort le 20 mai 2008 à Blois (Loir-et-Cher) ; professeur puis directeur d’école normale d’instituteurs ; militant syndicaliste et associatif, membre du bureau national, secrétaire de la commission pédagogique, secrétaire général adjoint du Syndicat national des professeurs d’école normale ; militant de France-Pologne et de France-Tchécoslovaquie.
Jean Haremza au Congrès international des constructeurs de la Paix à Varsovie en 1977.









Photo d’identité des années 1990.

Jean Haremza était l’un des trois fils d’une famille d’immigrés polonais qui s’installèrent au milieu des années 1920 dans des baraquements, à Sainte-Savine, commune industrielle limitrophe de Troyes. Son père, Sigismond, né en 1897, avait combattu les Russes bolcheviks et avait trouvé un emploi à la bonneterie Gillier où il travailla jusque dans les années 1960. Sa mère, Françoise Paszynka, née en 1901 en Ukraine, mourut à l’âge de 102 ans. Élevé dans une famille respectueuse de la tradition catholique mais non pratiquante, Jean Haremza, dès l’âge de quatre ans, savait lire et écrire le polonais que sa mère lui avait appris dans son livre de messe. C’est donc à l’école maternelle puis à l’école élémentaire Jules Ferry de sa commune, accueillant une population composée pour une bonne moitié d’immigrés (Polonais, Italiens, Espagnols, Portugais, Belges…) qu’il apprit le français. Ce bilinguisme lui servit beaucoup par la suite et d’abord, dès son adolescence, pour aider les nombreux immigrés polonais à remplir leurs papiers. Durant toute sa vie, il conserva des liens avec le pays d’origine de sa famille, sa langue et sa culture. Durant son enfance, il fit à plusieurs reprises le voyage en Pologne ; plus tard, il eut l’occasion d’y retourner souvent notamment dans le cadre de ses activités à France-Pologne. 
Jean Haremza estimait devoir beaucoup au directeur de son école, Camille Guinot, qui l’encouragea à poursuivre sa scolarité après le certificat d’études primaires. Au lieu d’aller travailler en 1937 à l’usine de bonneterie où il avait été pré-embauché dans la comptabilité, il entra au cours complémentaire et, sa famille ayant été naturalisée en mars 1939, il devint élève-maître en 1941 au lycée de Troyes, les écoles normales d’instituteurs ayant été supprimées par l’État français de Vichy. Mais, en 1943, il perdit sa qualité d’élève-maître car non Français « de souche » ; il obtint néanmoins la première partie du baccalauréat. L’évêque de Troyes, Mgr Le Couëdic, lui offrit alors un poste d’enseignant polyvalent dans une institution privée ; cependant, grâce à une souscription du Syndicat national des instituteurs clandestin, il put entrer, après la rentrée scolaire, en classe terminale de philosophie, alors qu’il aurait voulu faire mathématiques élémentaires, et obtenir le baccalauréat. À cette époque, il rencontra Lucienne (dite Lilette) Malterre, fille d’institutrice, qu’il épousa civilement à Sainte-Savine, le 28 décembre 1948, et avec laquelle il eut une fille, Isabelle, et un fils, Sylvain. 
En décembre 1944, Jean Haremza, ayant retrouvé sa qualité de boursier, entra au collège Chaptal de Paris, pour préparer le concours d’entrée à l’École normale supérieure de Saint-Cloud, qu’il intégra en 1947 dans la section lettres. Avec Lilette, qui avait intégré l’ENS de Fontenay-aux-Roses une année plus tôt, il effectua un stage d’un an dans la zone d’occupation française en Allemagne, à Fribourg-en-Brisgau. A la fin de sa scolarité, ne pouvant préparer l’agrégation de lettres modernes qui n’existait pas encore, il commença à préparer une thèse sur Mickiewisz en France avec Charles Dédeyan. 
En 1951, à sa sortie de l’ENS, Jean Haremza fut nommé professeur de lettres au lycée d’Hénin-Liétard (Nord) puis, peu de temps après, à l’École normale d’instituteurs de Douai, où avait exercé son épouse, ville où ils allaient rester en poste durant 20 ans. Ces deux décennies de professorat furent interrompues l’espace d’une année, en 1955, quand Jean retourna à l’ENS pour préparer le concours d’inspecteur primaire et/ou de directeur d’EN. 
Dès le début de son activité professionnelle, Jean Haremza milita au Syndicat national des professeurs d’écoles normales. En 1952, il devint secrétaire de la section de l’EN de Douai puis secrétaire adjoint de la section départementale du Nord et fut élu au bureau national en 1958, au congrès de Clermont-Ferrand, parmi les trois militants (sur 15) qui étaient proches de l’orientation « Bouches-du-Rhône » à la FEN. En 1964, il devint membre de la section permanente du BN, trésorier adjoint, en tant que tête de la liste « Pour la reconstitution de l’Unité syndicale ». En 1967, il fut élu secrétaire adjoint de la commission pédagogique ; en novembre 1968, il fut réélu au BN comme tête de la liste « Unité et Action » et en avril 1969, lors de la réorganisation du BN, suite à la mise en minorité du rapport d’activité de la direction, il devint secrétaire général adjoint, secrétaire de la commission pédagogique, au côté de Jean Rojat (autonome), élu secrétaire général, succédant à Henri Rogniaux. Il siégeait également durant cette période comme membre suppléant à la commission administrative fédérale au titre de la section départementale du Nord et était commissaire paritaire national des certifiés, élu en 1965. En mai-juin 1970, Jean Haremza, partisan de l’union syndicale, était second de la liste « Union pour un programme commun » représentant la majorité du BN, conduite par Rojat, liste qui fut majoritaire (53,6 %), entraînant un changement décisif d’orientation, à l’époque où d’autres syndicats nationaux de la FEN venaient de connaître la même évolution : après le SNES en 1967, le SNEP, le SNESup, le SNCS. À la rentrée 1970, Jean Haremza fut cofondateur, membre de la SARL de la revue Unité et Action. Après le congrès de Troyes de 1971, il n’était plus que membre du BN du SNPEN mais se félicitait dans la revue U&A des progrès de la nouvelle direction unitaire, Jean Tanguy (U&A) étant devenu secrétaire général. À la rentrée 1971, il n’apparaissait plus dans l’organigramme du SNPEN ; il avait en effet été nommé directeur de l’EN de Blois sur l’insistance de Jean Deygout, directeur des personnels au ministère, qu’il avait connu à l’ENS de Saint-Cloud (promotion 1949). Directeur des deux EN de garçons et de filles du Loir-et-Cher jusqu’à sa retraite prise en 1990, il milita alors au Syndicat national des directeurs d’EN dont il devint membre du bureau. 
Selon Jean Haremza, le combat du SNPEN permit des avancées significatives après 1968 dans le domaine de l’élévation et l’amélioration de la formation des instituteurs et institutrices et de celle de leurs formateurs et formatrices. Ainsi une audience du SNPEN (Rojat et Haremza) d’Edgar Faure en pleine nuit, le 6 mai 1969, déboucha sur la décision de ne plus préparer le baccalauréat dans les EN et d’en faire de véritables centres de formation des maîtres, préparant les futurs instituteurs en deux années après le baccalauréat obtenu en lycée. Cette avancée dans le domaine de la formation initiale fut complétée par la mise en place de la formation continue des instituteurs titulaires et celle accélérée des instituteurs remplaçants. Jean Haremza estimait cependant, en 1971, que les deux années de formation après le baccalauréat étaient insuffisantes et qu’il fallait y ajouter dans un premier temps une troisième année, permettant un accord avec le SNI, dont la revendication avait évolué. Mais pour l’élévation du niveau scientifique et pédagogique, pour la participation directe de l’enseignement supérieur à la formation des instituteurs, pour la réduction de la polyvalence, le SNPEN avait trouvé des alliés dans les trois syndicats (SNES, SNEP, SNESup) avec lesquels il avait organisé en février 1971 des Assises nationales sur la formation des maîtres, préparées par des réunions décentralisées, à partir d’une analyse critique du projet d’instituts de formation de maîtres du ministre Olivier Guichard et d’objectifs communs, publiés dans le bulletin de janvier du SNPEN, Former des maîtres. Cette alliance allait se poursuivre et déboucher en 1973 sur une plate-forme commune plus précise et la publication d’une brochure Former des maîtres pour notre temps. 
Le SNPEN obtint également d’Olivier Guichard en janvier 1970 une modification essentielle de la nature du service des professeurs d’EN, tenant compte du caractère particulier de leur travail : 6 heures forfaitaires décomptées dans leur service hebdomadaire pour leurs interventions sur le terrain. Le ministre implanta aussi à la demande pressante du SNPEN une EN dans chaque nouveau département de la région parisienne. 
Devenu directeur d’EN, Jean Haremza continua de s’impliquer activement dans l’amélioration de la formation académique et professionnelle des instituteurs et de leurs formateurs, ce qui constitua le combat de sa vie. Il multiplia les expériences sur le terrain. Il chercha à développer la rencontre d’étudiants étrangers, en leur rendant visite (notamment au Maroc avec l’Inspecteur général Marcel Rouchette, auteur d’un plan de rénovation de l’enseignement du français) et en les accueillant dans son école (Marocains, Japonais, Singapouriens, Suédois, Américains de Dartmouth college, Luxembourgeois…). Dans le même esprit, il ouvrit en 1977 son école à la création du Centre départemental universitaire pour le troisième âge du Loir-et-Cher, devenu Université du temps libre. Dans les années 1980, il favorisa la création de la Classe patrimoine Blois-Chambord, en lien avec la Caisse des Monuments historiques, pour construire une maquette modulaire du château destinée aux malvoyants. Il estimait à la fin de sa carrière que le bilan des écoles normales était largement positif et que Lionel Jospin avait cassé le mouvement en les supprimant et en créant les Instituts universitaires de formation des maîtres. Quand le SNUDEN se transforma en Syndicat national des directeurs des Instituts de formation des maîtres, il en demeura membre du BN, puis il siégea à celui du Syndicat national des inspecteurs pédagogiques régionaux et des inspecteurs d’académie, créé en 1993 et s’occupa des retraités. 
Parallèlement, Jean Haremza, ayant fait partie d’un mouvement politique de la Nouvelle gauche luttant contre la guerre d’Algérie, avait adhéré comme son épouse, au Parti communiste français en 1957. Il participa à Douai à la rédaction d’un journal Le Point avec d’autres enseignants communistes. Il milita à l’association France-Pologne durant une quarantaine d’années à partir du début des années 1960. Il y était entré via l’Association Oder-Neisse, auprès de Georges Castellan, et adhéra à France-République démocratique allemande dont ce dernier fut président. En juillet 1962, il accompagna une cinquantaine de mineurs silicosés invités dans une maison syndicale de Szczawnica près de Zakopane. À la demande de Luce Langevin, il représenta l’Université française à l’inauguration du lycée Marie-Curie-Slodowska à Gdansk à la Toussaint 1967. Dans cette association créée par Joliot-Curie à la Libération, où se retrouvaient des personnalités politiques très diverses, allant de Maurice Schumann et Gaston Palewski aux dirigeants communistes, en passant par Léo Hamon, Michel Crépeau ou Edgar Faure, il participa à tous les congrès nationaux et rédigea souvent les motions finales devant tenir compte de toutes les sensibilités. Président délégué adjoint au côté de Maurice Bouvier-Adam, il organisa le congrès en 1983 au château de Blois. Dans les années 1960, Jean Haremza milita également à France-Tchécoslovaquie, association à laquelle son épouse avait été la première à adhérer. Il accompagna essentiellement des voyages touristiques. Militant par ailleurs dans le Mouvement de la Paix, il participa en 1977 à Varsovie au Congrès international des constructeurs de la Paix. 
Sa retraite prise, Jean Haremza ayant quitté le PCF dans les années 1980, s’impliquait dans diverses associations, était membre fondateur de l’Association pour le patrimoine culturel et sa pédagogie, militait au Centre intercommunal d’action sociale, appartenait au comité de rédaction de Atoutâge et au Comité des sages de Blois pour réfléchir au projet de « Blois-2020 ». Adhérent de l’Association des élèves et anciens élèves des ENS Fontenay-aux-roses et Saint-Cloud puis Lyon, il en fut un membre très actif, élu du bureau, vice-président puis président d’honneur, et il animait encore avec son épouse la Régionale Centre quand survint brutalement son décès. Outre des récits autobiographiques, le bulletin de l’association publia de nombreux témoignages d’amitié et de sympathie d’anciens élèves et collègues en hommage à cette forte personnalité, humaniste et pédagogue engagé. 

SOURCES : Arch. IRHSES. — Récits autobiographiques de l’intéressé et témoignages in Bulletin de l’Association des élèves et anciens élèves des ENS de Lyon, Fontenay-aux-Roses et Saint-Cloud, 2008/2. — Sites Internet. — Notes de Jacques Girault et Robert Prosperini. — Renseignements fournis par son épouse.
Alain Dalançon


LE MAITRON
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