DERNIER HOMMAGE À BERNARD KACZMAREK

Bernard à l'ENI
C'est en l'église de Douchy où avaient lieu ses obsèques que ses camarades de promotion 54-58 et les membres du conseil d'administration de l'amicale des anciens de l'École Normale d'instituteurs de Douai ont rendu un dernier hommage à Bernard Kaczmarek, décédé le 25 octobre 

Stéphan Marcinkowski, président de l'amicale a prononcé l'éloge suivant :
"Cher Bernard,
Il y a deux ans au Quesnoy
C'est à l'école normale d'instituteurs de Douai que nous t'avons connu. Tu étais de la promotion 1954-1958, issu du cours complémentaire de Lourches. Bien que les aléas de la vie nous aient dispersés aux quatre coins du département, nous t'avons retrouvé au sein de l'amicale des anciens de cette école normale dont tu étais fier d'être sorti.
Adhérent fidèle, participant régulièrement à nos assemblées générales, ami dévoué et toujours enthousiaste malgré tes problèmes de santé, tu étais présent avec tes camarades de promotion aux traditionnelles journées automnales, à l'organisation desquelles tu as participé activement en 2002, 2010, 2014 et même dernièrement en 2015, alors que ton état de santé était alarmant.
Tu aimais la vie et surtout tes deux petits fils Louis et Léo auxquels tu consacrais beaucoup de temps. Tu aimais ton prochain.Tu resteras pour nous un exemple de fidélité, de simplicité et de générosité.
Au revoir Bernard !"

Le Conseil d'administration de l'amicale était en outre représenté par Maurice Despretz, Alain Carré, Alain Stubert, Michel Wencel, André Léger, Gérard Vienne, Christian Lelièvre, Jean-Marie Devaux auxquels s'ajoutaient une bonne dizaine de camarades de sa promotion 54-58

Maurice Despretz nous a par ailleurs fait parvenir deux photos et leurs légendes liées à Bernard :

12 octobre 2014... 
verger Tellier...
Bernard plonge dans la paperasse....




















4 octobre 2015....Le groupe qu'il avait réussi à réunir à Haveluy ...après la visite du musée de Denain...
                          ...  lui....absent...."pour raison de santé".... 

BERNARD KACZMAREK, PROMO 54-58, N'EST PLUS


Jusqu'à son dernier souffle, Bernard Kaczmarek aura été un membre actif de notre amicale, organisant les retrouvailles d'octobre en 2014 au Quesnoy et en 2015 à Denain

Les liens ci dessous sont là pour en témoigner :

2014 au Quesnoy

2015 à Denain


On pourra retrouver une présentation de la promotion 54-58 par Donald webb dans le lien suivant et redécouvrir une photo ancienne où il est représenté parmi ses camarades de classe :

DONALD WEBB PRÉSENTE LA PROMO 54-58 ET LES SURVEILLANTS D'ALORS, année scolaire 55-56



À toute sa famille, ses amis, ses camarades de promotion, l'amicale des anciens de l'École normale d'instituteurs de Douai présente ses condoléances attristées les plus sincères

YVES MASSELOT, PROMOTION 53-57, POÈTE INJUSTEMENT MÉCONNU, REVIENT DANS NOS MÉMOIRES GRACE À SON CAMARADE DE PROMOTION ANDRÉ LEBECQ

ANDRÉ LEBECQ (promo 53-57) nous a d'abord envoyé par voie postale une copie de l'article suivant paru dans l'Anthologie de la poésie mystique contemporaine, par collectif, Jean Luc Maxence, paru aux « Presses de la Renaissance » en 1999 :


"Né en 1936, le poète Yves Masselot , injustement oublié par les anthologies de poésie, est mort des suites d'un sida en 1990. 
De "L'Âme immobile" (1960) à "Psaume du puits (1976), l'itinéraire poétique d'Yves Masselot est d'une dimension de profondeur rare.
Marie-Madeleine Davy n'hésitait pas à écrire qu'Yves Masselot  s'apparentait aux grands poètes métaphysiques et mystiques, et que son « drame musical » exprimait « dans une pathétique tension" les phases d'une Genèse  ».
Masselot, en effet, a lu les livres sacrés, il connaît les noms des prophètes, il crie vers le Grand Inconnu, il est assoiffé et découvre « un océan d'eau vive fécondant un espace illimité ».
Très tôt obsédé par notre commune fin terrestre, le poète espère néanmoins qu'un jour un ange empoignera « la mort comme un chiffon ».
C'est en fait, le sida, et ce n'est ni l'absence de sommeil ni la veille qui tueront le créateur écorché vif, lui inspirant des poèmes magnifiques témoignant de sa souffrance physique et spirituelle et faisant de lui un témoin lumineux, au bas du calvaire.


Pour faire suite à notre demande de précisions, André LEBECQ a bien voulu nous envoyer un courriel illustré d'une photo et d'un manuscrit autographe que nous reproduisons ci-après, avec son aimable autorisation :


Vous trouverez ci-joint la photo de promo que je possède,
et un poème qui était sa dernière carte de vœux :



(ce poème est intéressant car on y trouve le vers cité dans l’anthologie de Jean-Luc Maxence :
un ange empoigne la mort comme un chiffon” ).

D’Yves Masselot, je possède les recueils suivants :
Roulis” 1959
L’âme immobile” 1961
Racines aux flancs” 1967
Requiem Babel” 1971
Premières liturgies de la nuit” 1973
Ariettes noctambulaires en lettres de Paris” 1974
Emmanuel mon amour”,dédié à son fils, 1975
Psaume du puits” 1976
...puis, par ma faute, nous avons cessé nos relations.

Je suis à votre disposition pour vous adresser des poèmes, si vous le désirez.
Bonne journée.
Amicalement,
André Lebecq. 


À cette liste de recueils que nous cite André Lebecq, nous ajouterons les titres que nous avons glané dans une recherche internet et dont voici le récapitulatif :


- Rigueurs (collection Paul froment) 1977
- Emmanuel, mai, lumière 1981
- Retour 1989


Nous remercions chaleureusement André Lebecq de nous avoir permis de réparer cet oubli involontaire dans le Parnasse de nos auteurs normaliens, passés ou présents...
Et nous serions heureux que d'autres camarades qui ont connu Yves Masselot ou apprécié son oeuvre nous aident à enrichir et illustrer cet article que nous lui consacrons.
Ou encore qu'ils nous renseignent sur d'autres talents "normaliens" méconnus ou oubliés


Dernièrement, fin novembre 2015 André Lebecq nous a  envoyé un dossier comportant un poème de 1959 et un poème de 1971 qui montrent déjà une évolution de la poésie d’Yves Masselot, ainsi qu'une préface de Norge et quelques jugements sur une œuvre prometteuse, en particulier de la part de Bachelard.






LE LYCÉE D'EXCELLENCE EDGAR MORIN CONTINUE HAUT ET FORT, À SA MANIÈRE, DE PORTER LES COULEURS ET LE PRESTIGE DE NOTRE CHÈRE ÉCOLE NORMALE DE GARÇONS DONT IL OCCUPE LES LOCAUX MAINTENANT. AUSSI NE BOUDONS PAS NOTRE PLAISIR QUAND LA PRESSE S'EN FAIT L'ÉCHO :

Douai : sur terre, en mer et dans les airs, le documentaire du lycée d’excellence sur le Littoral régional
PUBLIÉ LE 18/10/2015
La Voix du Nord

Il a fallu cinq mois de tournage aux élèves de première du lycée d’excellence pour tourner un documentaire consacré au littoral de la région et qui a été présenté dans le cadre prestigieux de l’École de journalisme de Lille.

À l’initiative de leur professeur de géographie, Damien Langlet, les élèves de première du lycée d’excellence ont produit un film documentaire titré Le Littoral du Nord – Pas-de-Calais et diffusé mercredi, en avant-première, à l’École supérieure de journalisme de Lille. Retour sur une expérience hors du commun au cours de laquelle les lycéens ont reçu le concours de Marie-Noëlle Grimaldi et Laurent Navez, journalistes de France 3. Cinq mois de tournage ont été nécessaires pour la production du film documentaire qui se savoure en trente-cinq minutes. De février à juillet, vingt-sept élèves du lycée d’excellence Edgar-Morin (maintenant en terminale) ont recueilli une mine d’information sur des thèmes qui rythment la vie du littoral. « Ils ont abordé le côté théorique du reportage, puis rédigé les synopsis (brefs exposés) des sujets traités qui ont été relus par les enseignants et les journalistes », indique Damien Langlet. De la baie d’Authie jusqu’à Dunkerque, parfois sur un bateau ou en hélicoptère, ils ont couvert plusieurs domaines : la géographie, l’érosion côtière, l’urbanisation, le tourisme, la pêche, le vaste trafic maritime du port de Dunkerque, la surveillance maritime du CROSS (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage maritime) du Cap Gris-Nez… Ils ont rencontré les mareyeurs qui achètent à la criée et bien d’autres personnes qui évoluent de la baie d’Authie jusqu’à Dunkerque. « Le plus difficile, c’est de poser les bonnes questions avec tact et adresse. On avait été préparé au rôle de journaliste audiovisuel, mais il faut connaître au préalable les organismes que nous visitions, et sur place, il faut souvent improviser », raconte Emma qui, avec Eddy, prête sa voix tout au long du film. « Il s’agissait de leur faire comprendre comment se construit un reportage. La préparation est essentielle car dès la rédaction du synopsis, on pense déjà à mettre en valeur l’image que l’on veut montrer avec des plans larges ou plus de découpages, par exemple sur bruit de fond de l’industrie portuaire. Côté diction, je les ai simplement aidés à placer leurs voix en donnant de l’importance à l’information que l’on veut faire passer », a expliqué Marie-Noëlle Grimaldi.
Le Littoral du Nord – Pas-de-Calais est le troisième film monté par Damien Langlet. Au sujet du quatrième, il se montre souriant… mais discret. Plus de renseignements sur le site de l’établissement : http://excellence.etab.ac-lille.fr/

On peut visionner le film ici :
http://www.dailymotion.com/video/x39q6hl_documentaire-littoral-nord-pas-de-calais_school

LA PROMOTION 50-54 FÊTAIT L'AN DERNIER SON 60 ÈME ANNIVERSAIRE DE SORTIE DE L'ENG DE DOUAI. JACK GUILLEMIN NOUS PRÉSENTE LA CLASSE A EN 2ÈME ANNÉE EN MARGE DE SES SOUVENIRS DU VOYAGE DE FIN DE FORMATION EN ITALIE (dans l'article précédent)


Cette photo a été prise au printemps 52 pendant l'interclasse de 17 h. à 17 h.30, devant notre classe au rez-de-chaussée à droite du réfectoire en regardant l'entrée. Monsieur Joly passe à ce moment dans la galerie vitrée.
La photo montre 20 élèves entrés en 1950, plus trois redoublants (?), plus un élève entré directement en 2ème année, plus un élève de 3ème année si mes souvenirs sont bons. 
En voici les noms :

De gauche à droite :

Rang du haut : 

CRÉPY CLAUDE, DRUBAY GUY, LEMAIRE FRANCIS, GLAPA JOSEPH, MARÉCHAL JEAN-PIERRE, STEUX ROBERT () HIVET DANIEL, X (3ème année)

Rang du milieu :

COUTOULY ROLAND (redoublant, LÉVÈQUE, BOULANGER MARCEL, VANSTENKISTE, TRICART ROBERT, JOLY MARC (), LEROY GÉRARD, HOUEL JACQUES

Rang du bas :


BARBOT JEAN, DUBAELE PIERRE, CAUDRON, FRANÇOIS RENÉ, MERCIER ROGER (), PETIT ANDRÉ, KOWALSKI EDOUARD, CAMPINI ROBERT (),  et entre ces deux derniers GUILLEMIN JACK.http://engiufmdouai.blogspot.fr/2015/10/ou-lon-voit-les-perils-quil-y-de-servir.html

OÙ L'ON VOIT LES PÉRILS QU'IL Y A DE SERVIR DE TRADUCTEUR QUAND ON Y EST MAL PRÉPARÉ. SOUVENIRS D'UN INTERPRÈTE IMPROVISÉ...

Voyage en Italie (1954)
Souvenirs d'un interprète.


Je viens de relire le bulletin de l'amicale numéro 14 daté du mois d'octobre 1954.
André Parisis y fait le récit du voyage de fin d'étude de promotion 50–54 et 52-54 (FP2)
En 60 ans, bien des détails se sont estompés mais quand l'auteur écrit : «… profitons de la circonstance pour remercier notre interprète qui nous fut d'un grand secours » des souvenirs précis ressurgissent car l'interprète, c'était moi !
Je désire conter ici quelques anecdotes et expliquer comment un élève maître qui, à la mi-juin, ne connaît pas d'autres mots italiens que macaroni ou spaghetti…, se voit, quelques semaines plus tard, désigné comme interprète pour le groupe en Italie.
Aux environs de la mi-juin, les deux promotions rassemblées dans l'amphithéâtre avaient écouté, en silence, les résultats du CFEN et le classement final lus par notre directeur, Monsieur Hickel, que nous appelions « pépère » entre nous. Une partie seulement des élèves devait se retrouver à la mi-juillet pour le départ en voyage. Entre ces deux dates, je m'étais astreint à trois heures d'italien par jour à l'aide d'une méthode qui n'était pas Assimil. C'était un gros volume à couverture grise. J'avais engrangé un grand nombre de mots, d'expressions, de phrases adaptées à certaines circonstances ou situations.
Cela devait me permettre, dans mon idée, de me débrouiller pour des achats mais pas de tenir une conversation.
De retour à l'E.N. pour le départ, je m'adressai à mes camarades en italien je voulus faire le malin. J'allais le regretter.

Nous nous installons dans l'autocar. À l'avant, se trouvent Monsieur Hickel  et Madame, Monsieur Viseux, intendant, sa femme et sa fille. Notre directeur annonce qu'il a entendu à la radio un événement heureux concernant la guerre d'Indochine. J'ai oublié quoi exactement, probablement la signature prochaine d'accords.
On se réjouit. Puis, tout de go, Monsieur Hickel déclare : « voyez comme nous remplissons le car à fond ! » Surprise. Il ne nous avait pas habitués aux calembours lors des cours de législation et morale professionnelle. Quelqu'un, derrière, se croit obligé d'ajouter : « oui, mais si le car pète ? »
Monsieur Hickel ne relève pas cet à peu près et demande : « Y a-t-il quelqu'un qui parle italien ? »
Oui, disent deux camarades qui me désignent et me nomment. J'ai beau me récrier et faire des signes de dénégation, rien à faire : « et bien vous serez notre interprète officiel »…

Première épreuve quand nous arrivons à Milan, en fin d'après-midi, sous un soleil cuisant. Personne ne sait où se trouve notre gîte. Avisant un agent de police, tout de blanc vêtu, qui se trouve un peu plus loin au carrefour, pépère m'enjoint d'aller me renseigner. J'ai l'adresse à la main. Je m'explique, l'agent semble me comprendre mais le contraire n'est pas vrai : des phrases prononcées rapidement, beaucoup de gestes. Je crois saisir la direction à prendre, je regagne le car. Dès que l'on veut s'engager dans la direction indiquée, coups de sifflet et grands gestes. Il faut stopper et le chauffeur s'inquiète. Je redescends, l'agent n'avait pas vu - et je ne lui avais pas dit-  que j'étais en autocar.
Croyant sans doute à un incident, plusieurs piétons se sont groupés et discutent avec le policier. Suspense ! L'un d'entre eux me fait comprendre que les rues sont trop étroites pour un autocar, qu'il va nous accompagner et indiquer un chemin possible. Ouf ! Tout en roulant, j'apprends qu'il est boxeur et qu'il a un combat le soir même. Je le remercie et lui souhaite bonne chance.
Deuxième épreuve dans une autre ville, j'ai oublié laquelle. Nous allons loger dans un collège d'apparence religieuse. Monsieur HickelViseux, moi et mon petit dictionnaire allons rencontrer le responsable. Tout se passe bien. Au moment où le directeur du collège nous raccompagne, il pose soudain une question : « Avete lenzuoli ? » Monsieur Viseux me demande ce qu'il dit. Je reste coi car je réfléchis . Ce mot, je l'ai vu mais où, à propos de quoi ? Bon sang, mais c'est bien sûr, « lenzuoli » à rapprocher de linceul, ce sont les draps de lit. Sauvé ! Oui, chacun a des draps dans son bagage, ceux de l'E.N. peut-être.

La dernière épreuve dont j'ai le souvenir est plutôt cocasse. 
À Côme, nous logeons dans une auberge de jeunesse. On s'installe. Il manque des places. Nous voilà repartis à la recherche du père  aubergiste. Pour comprendre, il faut savoir que deux en italien s'écrit "due" mais se prononce "doué". Il manque justement deux lits. Le père aubergiste veut une confirmation : "quanti, due» ? (Combien, deux  ?) Je confirme "Si, due" (Oui, deux). C'est alors que Monsieur Hickel croyant probablement me venir en aide s'écrie : « oui, oui, Douai, École Normale de Douai !". Je suis mort de rire intérieurement mais je ne dis rien, je raconterai plus tard aux autres ce quiproquo.
Le voyage se poursuit par l'Autriche et l'Allemagne. Je me garde bien de dire que j'ai fait deux ans d'allemand. J'ai oublié également si Robert Delporte que nous appelions tantôt Sigmund, tantôt Siegfried, était du voyage. C'était le seul germaniste de la « A » et peut-être de la promotion. Je pense que pépère  pratiquait bien la langue de Goethe. C'était il y a 60 ans, c'était hier ! Aujourd'hui je pense souvent à mes camarades disparus. Je salue amicalement tous ceux qui, comme moi ont la chance d'être encore de ce monde et qui auront l'occasion de me lire.
Été 1954. Voyage de fin d'études. Devant le lac de Côme (Italie).
De G. à D. : Jack Guillemin, Roger Elleboode (✞), Lucien Delille, Jacques Deraime 
(✞)
Octobre 2014

Jack Guillemin (promotion 50 54)

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